Le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a franchi une nouvelle étape dans son soutien à l’agriculture congolaise. Lors du week-end dernier, cinq unités de transformation agricole ont été octroyées à cinq associations paysannes de Yangambi, dans le territoire d’Isangi, province de la Tshopo. Cet événement a marqué les esprits, d’autant plus qu’il s’accompagne d’un véritable espoir de changement pour des centaines de paysans.
En présence de la ministre provinciale de l’Agriculture, Bijou Koy, et d’autres personnalités locales, cette remise s’inscrit dans le cadre du projet Formation, recherche et environnement dans la Tshopo (FOREST-FOOD), financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le CIFOR-ICRAF. Ces unités visent à résoudre un problème de longue date : l’absence d’infrastructures locales pour la transformation des principales cultures comme le maïs et le manioc. Jusqu’à présent, les agriculteurs devaient parcourir plusieurs kilomètres jusqu’à Kisangani pour moudre leurs récoltes, un processus chronophage et coûteux.
Le président de l’Association paysanne agricole, Théodore Eoli, s’est exprimé sur l’importance de cette initiative : « Nous avons toujours rencontré d’énormes difficultés pour transformer nos produits agricoles entre autres maniocs et maïs. Désormais, avec ces nouvelles unités, nous sommes prêts à relever ce défi et à maximiser nos capacités de production. »
Ce geste de la FAO s’inscrit dans une logique plus large de promotion des bonnes pratiques agricoles, vulgarisées par le CIFOR-ICRAF. Ces efforts combinés ont déjà permis d’obtenir des rendements nettement meilleurs qu’auparavant sur les 500 hectares cultivés chaque année par ces associations regroupant plus de 200 paysans. Ces unités de transformation ne faciliteront donc pas seulement la vie des producteurs, mais auront aussi un impact direct sur leurs revenus et sur la sécurité alimentaire de la région.
Clément Jashopokwo, expert au sein du CIFOR, espère que cet investissement aura un effet durable : « Ces unités de transformation mixtes de maïs et manioc sont un véritable levier pour améliorer les revenus des agriculteurs tout en stimulant la production agricole. Ceci représente un pas en avant pour la sécurité alimentaire dans la région. » De son côté, Serge Sabi de la FAO a également annoncé la mise en place de formations spécifiques concernant l’utilisation et la maintenance de ces équipements, afin de garantir leur appropriation par les agriculteurs et leur pérennité.
Ces initiatives, combinées avec le soutien de partenaires internationaux, mettent en évidence l’impact du partenariat global pour relever les défis agricoles de la République démocratique du Congo. Yangambi pourrait rapidement devenir un modèle de réussite au service du développement agricole, soulignant encore une fois l’importance des projets de soutien international pour améliorer le quotidien des communautés rurales.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
