Des tensions diplomatiques ont éclaté suite à de graves incidents survenus à Kinshasa, mettant en lumière les défis sécuritaires et les responsabilités des autorités congolaises. Le gouvernement kényan a exprimé sa forte indignation concernant les actes de vandalisme qui ont visé son ambassade dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Ces événements, survenus lors de manifestations dénonçant la situation sécuritaire dans l’est du Congo, ont causé d’importantes destructions de biens, allant jusqu’à la mise en danger des membres du personnel diplomatique.
Dans un communiqué officiel, le Premier secrétaire du cabinet kényan et ministre des Affaires étrangères, Dr. Musalia Mudavadi, a condamné fermement ces attaques, les qualifiant de violations flagrantes du droit international, notamment de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. « La sécurité des personnels diplomatiques et de leurs familles doit être garantie en toutes circonstances », a-t-il déclaré. Ces incidents ont obligé deux membres du personnel kényan à quitter les locaux de l’ambassade, accentuant les inquiétudes quant à la sécurité des missions étrangères en RDC.
Les articles 22 et 29 de cette convention, qui protègent les locaux des ambassades et les agents diplomatiques, figurent en bonne place dans les arguments avancés par Nairobi. La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a rapidement réagi en reconnaissant la gravité de la situation. Elle a exprimé le profond regret du gouvernement congolais, assurant que des mesures urgentes étaient en cours pour remédier aux dommages causés et pour indemniser le Kenya.
Parallèlement, la RDC a adressé une note officielle aux missions diplomatiques présentes sur son territoire, promettant d’intensifier la sécurité et de prévenir de nouveaux incidents. L’appel à la prudence et les excuses exprimées témoignent d’une volonté d’apaisement face à la montée des tensions.
Ce contexte tendu s’inscrit dans un cadre plus large de crise sécuritaire dans l’est de la RDC. Le Kenya, réaffirmant son attachement à la recherche de solutions pacifiques dans la région, a toutefois rappelé l’importance du respect scrupuleux des engagements internationaux envers les missions diplomatiques.
Ces événements soulèvent des questions cruciales : les garanties de sécurité données par les États hôtes sont-elles suffisantes pour protéger les diplomates ? La tension actuelle entre le Kenya et la RDC peut-elle s’inscrire dans une crise plus globale des relations régionales ? Si le Kenya a affiché sa volonté de coopération, la résolution de ces différends dépendra largement de la concrétisation des engagements pris par Kinshasa. Une affaire à suivre de près pour les relations diplomatiques en Afrique centrale et orientale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
