La République Démocratique du Congo s’engage dans une réforme cruciale en matière de justice sociale. Mardi 21 janvier, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a présidé une rencontre stratégique réunissant les différentes parties prenantes, parmi lesquelles figuraient des membres du Gouvernement, l’intersyndicale nationale et la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Cette réunion a été consacrée à l’actualisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et au respect des procédures légales qui l’encadrent.
Actuellement fixé à 7.075 francs congolais, le SMIG devrait passer à 14.500 francs congolais. Cette décision, qui vise à répondre aux besoins socio-économiques croissants des travailleurs, a été accueillie favorablement par toutes les parties concernées, bien qu’elle nécessite encore certaines validations. Dans une démarche visant à garantir une application harmonieuse et conforme, le Conseil national du travail (CNT) sera convoqué prochainement pour offrir son avis consultatif légal.
Le ministre de l’Emploi et Travail, Éphraïm Akwakwa, a exprimé sa satisfaction suite au consensus obtenu : « Nous avons convenu que le taux de 14.500 francs congolais est accepté par toutes les parties. Néanmoins, nous allons discuter des autres questions au Conseil national du travail qui sera convoqué la semaine prochaine. La Première ministre nous a amenés facilement vers une solution. »
De son côté, le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a insisté sur l’importance du strict respect des procédures. « Le respect de la procédure garantit la qualité de la mesure et du texte qui la porte. Ce qu’il faut éviter, c’est que demain, la mesure soit attaquée en justice », a-t-il déclaré. Une déclaration qui trouve écho dans les récents événements, où un arrêté pris en décembre dernier pour ajuster le SMIG avait été jugé non conforme, obligeant à sa retraction. Ce rappel aux règles légales a été lancé par Judith Suminwa elle-même au début de janvier 2025.
Cette initiative symbolise une avancée majeure pour les travailleurs de la RDC, tout en soulignant le nécessaire équilibre entre augmentation des salaires et légalité des processus. Avec cette hausse du SMIG, le gouvernement cherche non seulement à améliorer les conditions de vie, mais aussi à encourager un dialogue social plus inclusif et structuré. Conclure ce processus en suivant les étapes prévues par la loi pourrait constituer une étape significative vers une meilleure gouvernance économique et sociale.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net