Le ministère de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale a publié hier, le 20 janvier, un rapport détaillant l’évolution de l’épidémie de Mpox, ou variole du singe, en République Démocratique du Congo (RDC) durant la deuxième semaine de l’année 2025. Les chiffres y présentés révèlent une situation préoccupante mais en voie de gestion maîtrisée.
Au cours de cette période, 888 nouveaux cas suspects ont été recensés, sans aucun décès rapporté, avec un taux de complétude des données de 76%. Sur l’ensemble de la semaine 02, le pays a comptabilisé un total de 3.071 cas suspects, dont 26 décès, ce qui correspond à une létalité de 0,85%. Comparativement à la semaine 01, qui avait enregistré 2.318 cas suspects et 20 décès (létalité de 0,84%), une hausse des chiffres est à signaler. Une stabilisation du taux de positivité des tests est cependant constatée, avec 52,9% pour la semaine 02 contre 54,4% pour la semaine précédente, sur un échantillon de 1.240 analyses réalisées.
La vaccination contre le Mpox progresse également, bien que des défis subsistent. À Kinshasa, 13.506 personnes ont été vaccinées, incluant 13.116 premières doses et 390 secondes doses. Toutefois, l’attente d’une autorisation temporaire pour l’utilisation du vaccin MVABN par l’Autorité Congolaise de la Réglementation Pharmaceutique (ACOREP) freine encore l’utilisation pour les jeunes de moins de 18 ans. En parallèle, de nouvelles initiatives se préparent, telles que la formation des prestataires concernant l’administration du vaccin LC16.
Parmi les 888 cas suspects signalés cette semaine, 88,5% proviennent de huit districts de santé principale. Les provinces les plus touchées incluent le Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tshuapa, Tshopo, Sankuru, Nord-Kivu, Bas-Uélé et Kinshasa. Celles de Tshopo, Tshuapa et Sud-Kivu concentrent particulièrement l’attention en cumulant à elles seules 76% des décès liés à l’épidémie.
Depuis l’apparition de l’épidémie en RDC, le bilan s’élève à 69.158 cas suspects, dont 15.074 cas confirmés et 1.392 décès, illustrant l’ampleur de ce problème de santé publique. À juste titre, le Centre africain pour la surveillance et la prévention des maladies (CDC Africa) a déclaré, dès le 14 août dernier, la variole du singe comme une urgence de santé publique, face à l’aggravation de la situation en Afrique. La RDC reste au cœur de cette bataille contre le Mpox.
Face à cette crise, des efforts collectifs sont indispensables pour enrayer l’épidémie tout en continuant de sensibiliser les populations, de renforcer les campagnes de vaccination et d’assurer une vigilance accrue dans toutes les provinces touchées. Cette situation rappelle l’importance de la riposte rapide et coordonnée pour éviter des pertes humaines supplémentaires et une détérioration de la santé publique dans le pays.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd