La République Démocratique du Congo nourrit de grandes ambitions : obtenir la position d’Envoyé Spécial de la Jeunesse à l’Union Africaine. Cette aspiration, portée par Monsieur Oyombo Shembo Mervis Jean-Paul, a été mise en lumière le 15 janvier dernier, lors d’une séance extraordinaire du Conseil des ministres par Noëlla Ayeganagato Nakwipone, ministre de la Jeunesse et Éveil Patriotique.
Ce poste clé, dont le titulaire sera nommé par le prochain Président de la Commission de l’Union Africaine en février 2025 à Addis-Abeba, cristallise les espoirs du pays. La ministre a détaillé une stratégie savamment orchestrée, à la fois sur le plan national et international, pour maximiser les chances de succès de cette candidature. Cette stratégie inclut une mobilisation des ressources diplomatiques et un plaidoyer intense auprès des pays membres de l’Union Africaine.
Noëlla Ayeganagato Nakwipone, consciente des enjeux, a rappelé que l’Envoyé Spécial de la Jeunesse joue un rôle indispensable dans l’inclusion des jeunes Africains aux processus décisionnels du continent. Selon elle, cette position ne se limite pas à être un simple titre honorifique. Il s’agit d’un levier pour bâtir une Afrique unie, innovante et guidée par sa jeunesse. « Cette candidature incarne les aspirations de la jeunesse congolaise et notre ambition de participer activement à la construction d’un continent uni et prospère », a-t-elle déclaré lors de l’une des sessions ministérielles précédentes.
Le contexte est également stratégique puisque, en février 2025, l’Union Africaine accueillera son nouveau Président de la Commission. Avec le système de rotation en vigueur, celui-ci sera issu de la région de l’Afrique de l’Est, succédant au Tchadien Moussa Faki. Ce nouveau mandat marquera une phase cruciale pour l’organisation continentale, avec des enjeux majeurs portés par les dynamiques sociopolitiques et économiques.
Avec cette candidature, la RDC ne mise pas seulement sur un poste, mais sur une symbolique forte. Elle vise à exporter l’image d’une jeunesse congolaise résolument engagée, à la hauteur des défis du continent. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la participation des jeunes dans la gouvernance africaine devient une question de première importance.
Alors que l’échéance se rapproche, la mobilisation reste entière. Le gouvernement congolais redouble d’efforts pour asseoir cette ambition légitime. Ce poste, crucial pour l’avenir de la jeunesse africaine, sera-t-il conquis par la République Démocratique du Congo ? En février 2025, Addis-Abeba livrera son verdict.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd
