La ville de Boma, située dans la province du Kongo-Central en République Démocratique du Congo, s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre dans la gestion de ses espaces funéraires. Le maire, Senghor Butuyibi, a officiellement annoncé que le nouveau cimetière public, baptisé « Nlunga Vasa », ouvrira ses portes dès la semaine prochaine.
Ce site, positionné stratégiquement à 20 kilomètres sur la route de Matadi, occupe un terrain spacieux de 31 hectares. Une telle initiative marque un tournant dans la gestion publique des cimetières locaux, d’autant plus que les travaux d’aménagement ont été financés sur les fonds propres de la mairie. Selon l’autorité urbaine, ces travaux sont à un stade avancé, promettant ainsi un lieu d’inhumation moderne et respectueux des normes.
Face à cette annonce, le maire Butuyibi insiste sur l’importance pour les résidents de s’approprier ce nouveau cimentière plutôt que de continuer de recourir aux cimetières privés. « Jusque-là, la population hésite encore. Nous voulons qu’elle puisse s’approprier ce cimetière. Elle doit donner la valeur à ce nouveau site, au lieu d’aller dans des cimetières privés », a déclaré le maire, invitant ainsi la communauté à changer ses habitudes funéraires.
À noter que cette annonce intervient dans un contexte de saturation du précédent cimetière Kimpungu II, fermé depuis l’année dernière. Pour assurer la commodité et l’accessibilité, l’Office de voirie et drainage (OVD) s’est engagé à développer des parkings et à ouvrir des espaces supplémentaires sur le site de « Nlunga Vasa ». Cela témoigne d’une volonté commune de moderniser les infrastructures de la ville et de mettre en avant des solutions durables.
Cette démarche s’inscrit dans une logique de modernisation urbaine et de réappropriation des infrastructures publiques par les habitants. Cela s’aligne également sur les efforts déployés à travers la RDC pour trouver des réponses concrètes aux défis liés aux infrastructures essentielles. Reste à voir si le public répondra massivement à cet appel et contribuera à donner une nouvelle vie à ces hectares de terre destinés à leurs aînés.
Avec cette initiative, Boma se met au diapason des grandes villes congolaises cherchant à équilibrer tradition, modernité et gestion efficiente des ressources publiques. Une interrogation subsiste toutefois : la population acceptera-t-elle facilement cette transformation ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net