La Régie des voies aériennes (RVA) de la ville de Bandundu, dans la province de Kwilu, tire la sonnette d’alarme sur une situation troublante : la disparition de trois groupes électrogènes, légués par la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Une requête a donc été adressée au parquet général du Kwilu pour qu’une enquête sérieuse soit effectuée afin de faire la lumière sur cette affaire.
Les faits remontent à plusieurs années, lorsqu’à son départ de Bandundu, la MONUSCO a procédé à une remise officielle de ces équipements à la RVA. Le commandant de cette régie, Portace Makolo, a précisé que cette donation comprenait un groupe électrogène de 150 KVA, deux groupes de 75 KVA, ainsi qu’une concession située face à l’aéroport national de Bandundu. Ces éléments, essentiels à la gestion des infrastructures au sol, auraient dû rester sous la gestion de la RVA. Or, à ce jour, ces équipements demeurent introuvables.
« La MONUSCO, à son départ, nous a légué certains matériels entre autres un groupe électrogène de 150 KVA et deux groupes de 75 KVA, mais aussi la concession. Comme ils nous ont aussi laissé la concession, ces matériels pouvaient être gardés là-bas. Mais aujourd’hui, nous ne savons pas où se trouvent ces groupes. Nous demandons qu’on restitue nos groupes. Et c’est le parquet qui va nous dire où se trouvent ces groupes », a déploré Portace Makolo dans un ton empreint de frustration.
Cet appel à l’intervention de la justice intervient dans un contexte où les infrastructures de nombreuses régions de la République démocratique du Congo demeurent peu équipées, et parfois délaissées. Que signifierait la perte de tels équipements dans une zone stratégique comme Bandundu ? Une mise à mal, non seulement, du fonctionnement des installations aéroportuaires, mais aussi des services liés aux besoins locaux. Face aux enjeux logistiques et stratégiques que posent de telles disparitions, le coût humain et économique pourrait être considérable.
Pour l’heure, aucune réponse officielle ou éclaircissement de la part des autorités concernées n’a été apporté. Cette affaire, en apparence administrative, pourrait révéler des failles dans le système de transfert et de gestion des dons internationals. Alors que la RVA attend des réponses et espère un dénouement favorable, la question demeure : ces équipements vitaux seront-ils retrouvés et réattribués à l’utilisation prévue ?
Le dossier reste ouvert, avec d’importantes implications pour le développement et l’autonomie des infrastructures locales de Bandundu.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net