À Kenge, principale ville de la province du Kwango, une bataille acharnée a commencé pour préserver les habitations et infrastructures menacées par des érosions dévastatrices. L’Office des voiries et drainage (OVD) a lancé des travaux visant à endiguer l’érosion Epom, reconnue comme l’une des plus dangereuses de la région.

Ce chantier monumental prévoit la construction d’un collecteur de près d’un kilomètre de long, mesurant 1,67 mètre de large et 1,90 mètre de haut, accompagné d’un caniveau de 650 mètres de long avec des dimensions impressionnantes. Ces installations visent non seulement à limiter l’avancée de l’érosion, mais aussi à sécuriser les zones les plus à risque. Selon les estimations, les travaux devraient s’étaler sur une durée de quatre mois.

Pour le gouverneur du Kwango, Willy Bitwisila, la lutte contre ces menaces naturelles est une priorité indiscutable. Dans un discours frappant, il décrit une situation alarmante : « La ville de Kenge est gravement menacée par les érosions. Elles ont déjà causé des déplacements de familles et des pertes de maisons. C’est un défi majeur, non seulement pour la ville, mais aussi pour d’autres localités de la province du Kwango. »

La problématique va cependant au-delà de la seule érosion Epom. Kenge recense actuellement plus de vingt sites d’érosions actives. Parmi les plus préoccupantes figurent celles de Forage, Masikita, Lumba et Saint-Esprit. Ces phénomènes, souvent amplifiés par le manque d’aménagements et d’infrastructures adéquates, continuent de désorganiser la vie quotidienne des habitants. Elles fragilisent les routes, occasionnent des pertes financières et forcent de nombreuses familles à abandonner leurs maisons.

Ce type de catastrophe pose aussi des questions plus larges sur la gestion de l’environnement en République Démocratique du Congo. Alors que les problèmes d’aménagement s’empilent, des solutions immédiates et à long terme sont nécessaires pour répondre à ces crises environnementales. Cela met en lumière la fragilité de certaines régions face à un développement incontrôlé.

La mobilisation des autorités et de l’OVD est cruciale pour apporter des réponses concrètes à la population. Reste à savoir si ces efforts suffiront à limiter le désastre et à redonner espoir aux habitants du Kwango.

Article Ecrit par Miché Mikito
Source: Actualite.cd