La ville de Kinshasa retrouve progressivement son souffle dans le domaine des transports en commun ce mardi 14 janvier, après une grève qui a paralysé les activités de lundi. Les artères principales de la capitale congolaise comme Kintambo et le centre-ville observent un retour des bus, mini-bus et taxis. Cependant, certaines zones, telles que Binza Pompage à Ngaliema ou le tronçon Limete-Pascal-Kingasani, restent largement désertées par les véhicules de transport.
Dans ces zones où la circulation demeure perturbée, nombre de résidents ont dû reprendre leur triste routine : parcourir de longs trajets à pied pour se rendre au travail. D’autres, en quête de solutions plus rapides, se tournent vers les motos-taxis qui, bien que efficaces, font face à une augmentation notable des tarifs. Une difficulté supplémentaire pour ces habitants contraints de jongler avec les défis liés à la mobilité urbaine.
Le cœur de cette agitation ? Une nouvelle grille tarifaire imposée par l’hôtel de ville de Kinshasa, impliquant une révision des coûts sur certains trajets, avec des réductions parfois jugées insoutenables par les chauffeurs. Initiant un mouvement de grève, ces derniers dénonçaient les répercussions économiques sur leurs revenus. La crise a interpellé les autorités provinciales, notamment le ministre provincial du Transport, Bob Amiso, qui a tenu à calmer les esprits lors d’une rencontre lundi dernier. Résultat : un moratoire de dix jours accordé aux associations des transporteurs en commun. Ces derniers sont invités, durant cette période de « courtoisie routière », à sensibiliser leurs adhérents à la mise en conformité avec la nouvelle grille tarifaire.
Ce moratoire suspend également le contrôle des véhicules, offrant un moment d’apaisement. Toutefois, la question reste entière : Comment concilier les revendications des chauffeurs et les attentes des usagers vis-à-vis d’un service de transport accessible et de qualité ?
En attendant, nombreux sont les habitants de la capitale congolaise qui croisent les doigts pour que ces dix jours apportent des solutions pérennes. Pour une ville souvent marquée par des embouteillages et des défis liés à la mobilité urbaine, cette crise illustre encore une fois la nécessité de réformes structurelles dans le secteur des transports à Kinshasa. La gestion de cet épisode influencera sans doute la perception des Kinois envers leurs dirigeants et la capacité des autorités à trouver des compromis en matière de transport public.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net