Un cas de variole de singe, aussi appelée Mpox, a été confirmé le lundi 13 janvier 2025 dans la zone de santé rurale d’Oicha, située dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu. La personne touchée est un nourrisson de deux mois vivant avec sa mère sur le site de déplacés de Luvangira. Cette situation vient rappeler l’importance de la vigilance sanitaire et des mesures strictes d’hygiène.
Le médecin chef de la zone de santé d’Oicha a révélé que ce cas avait été initialement identifié comme suspect dès le 5 janvier. Des échantillons analysés par un laboratoire ont permis de confirmer l’infection le 11 janvier. La rapidité avec laquelle ce cas a été pris en charge témoigne d’une prise de conscience accrue de la gravité de cette maladie transmissible.
Face à cette urgence, les autorités locales ont aussitôt réagi. Selon le Colonel Kaloni Marcel, administrateur assistant du territoire de Beni, l’enfant bénéficie actuellement d’une prise en charge médicale adaptée. Il a également exhorté la population à renforcer les mesures de prévention à travers des gestes simples mais efficaces, tels que le lavage des mains. Ces recommandations visent à contenir la propagation du virus dans une région déjà lourdement affectée.
Les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), publiées le même jour, indiquent une situation préoccupante à l’échelle mondiale avec 9 500 cas confirmés, parmi lesquels 43 en République Démocratique du Congo. Le Nord-Kivu figure parmi les provinces les plus touchées du pays, avec près de 900 cas répertoriés, reflétant ainsi l’ampleur de la menace sanitaire. La variole de singe, bien que souvent moins mortelle que d’autres maladies similaires, reste un défi majeur pour les systèmes de santé, notamment dans des contextes humanitaires compliqués comme celui de la RDC.
Le cas d’Oicha illustre également les vulnérabilités accrues dans les communautés de déplacés. Surpeuplement, manques d’infrastructures sanitaires et circulation réduite d’informations fiables sont autant de facteurs qui exacerbent la propagation du Mpox. Les autorités ainsi que les organisations humanitaires doivent redoubler d’efforts pour sensibiliser et protéger les populations. La lutte contre cette épidémie nécessite une coordination entre le gouvernement, les acteurs locaux de la santé et les partenaires internationaux.
Cette nouvelle, bien qu’alarmante, invite chacun à ne pas céder à la panique, mais plutôt à collaborer activement pour limiter la propagation. Dans un contexte où le Nord-Kivu fait face à des défis sécuritaires et humanitaires multiples, ce cas de Mpox met en lumière l’urgence de renforcer les infrastructures sanitaires et la résilience des communautés locales.
Article Ecrit par Amissi G
Source: mediacongo.net