Dans la province de la Tshopo, l’Office national des producteurs agricoles du Congo (ONAPAC) œuvre activement pour transformer les conditions de vie des agriculteurs locaux, notamment ceux impliqués dans la culture du cacao et du café. Face aux défis de la rentabilité et à la patience nécessaire pour tirer pleinement parti des cultures pérennes, l’ONAPAC lance un appel à l’endurance et au courage des producteurs. Ce modèle agricole, axé sur le long terme, promet un développement durable pour les communautés rurales, tout en améliorant sensiblement leurs conditions sociales et économiques.
Blaise Kangamina, directeur provincial de l’ONAPAC, annonce des avancées majeures : « Nous venons d’acquérir deux décortiqueuses capables chacune de traiter deux tonnes de café par heure. C’est une première dans la région : aucune autre province issue de la démembrée grande Orientale ne dispose de telles machines ». Cet investissement marque un tournant stratégique pour accroître à la fois la qualité et la compétitivité du café produit localement. Actuellement, le café est vendu entre 1,5 et 2 dollars le kilogramme, tandis que le cacao atteint 5,5 dollars sur le marché local, de quoi encourager les producteurs et leur assurer des débouchés rentables.
Ces machines de traitement permettent aux producteurs de réduire leur dépendance aux méthodes manuelles, ouvrant ainsi la voie à une agriculture modernisée. La Tshopo, désormais pionnière en la matière, voit déjà des producteurs de provinces voisines, notamment le Haut-Uele, recourir à ces services pour un meilleur traitement de leurs récoltes. Ce positionnement renforce également Kisangani comme un hub agricole de premier plan dans le pays.
En ce début de campagne agricole, lancée le 10 octobre 2024 et qui se poursuivra jusqu’au 10 octobre 2025, l’ONAPAC intensifie son accompagnement auprès des producteurs locaux. Grâce à l’encadrement des coopératives et au soutien des bailleurs de fonds, les petits exploitants agricoles bénéficient d’un accès facilité aux marchés internes et externes. Cela vient comme une réponse concrète aux besoins de ces travailleurs qui, pour certains, considèrent ces avancées comme un réel soulagement.
Alors que des régions entières cherchent encore à moderniser leurs infrastructures agricoles, la Tshopo démontre que des initiatives ciblées et un soutien institutionnel peuvent changer durablement la donne. Reste à savoir si ce modèle pourra être exporté vers d’autres régions de la République Démocratique du Congo, renforçant ainsi le rôle agricole du pays sur la scène internationale.
L’actualité économique en RDC continue de se développer à travers des initiatives comme celle de l’ONAPAC, offrant des solutions durables pour un secteur parfois négligé. Ces efforts, bien que localisés, dessinent la voie d’une République Démocratique du Congo plus résiliente et prospère.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
