Le bac moteur reliant les territoires de Songololo et Luozi sur le fleuve Congo est aujourd’hui dans un état critique, nécessitant son remplacement de toute urgence. Le cri d’alarme vient de Célestin Kusiama, administrateur intérimaire de Songololo, qui déplore une situation à haut risque pour les voyageurs. En effet, bien que les moteurs de l’engin semblent encore opérationnels, sa coque vétuste et perforée rend chaque traversée périlleuse.
Le diagnostic est alarmant : la coque présente un trou, provisoirement renforcé avec du ciment, une solution qui, selon l’administrateur, pourrait céder à tout moment. « Pendant que le bac est chargé, il cogne sur la rampe d’accostage, aggravant une situation déjà précaire. Puisque la coque a vieilli, elle se perfore davantage. Nous utilisons du ciment pour boucher un trou, mais cela reste une mesure temporaire. Si le ciment cède, l’eau s’infiltrera », a expliqué Célestin Kusiama. Par ailleurs, le dispositif d’accostage est submergé, tandis que la rampe dédiée est endommagée, accroissant significativement le risque de naufrage.
Face à ce danger imminent, M. Kusiama exhorte les autorités compétentes à agir rapidement, évoquant spécifiquement le Programme de développement local des 145 territoires (PDL-145). Ce programme ambitieux prévoit, entre autres, la mise en place d’un nouveau bac de 50 tonnes dans la région de Luozi, une infrastructure cruciale pour accompagner la mobilité des habitants et le transport des marchandises dans cette zone enclavée.
La situation interpelle non seulement les autorités locales, mais aussi le gouvernement central et les partenaires au développement, à qui revient la responsabilité de garantir la sécurité des citoyens et d’assurer le bon fonctionnement des infrastructures essentielles. Comment continuer à permettre ces traversées alors que le danger guette à chaque instant ? Tant que l’engin actuel reste en service, les voyageurs, tout comme les opérateurs locaux, sont inéluctablement exposés à des risques majeurs.
Le bac moteur de Songololo et Luozi est un exemple révélateur des nombreux défis d’infrastructures en République Démocratique du Congo. En attendant des solutions concrètes et soutenues, la vie sur les rives du fleuve Congo est suspendue à une corde fragile, marquant l’urgence d’une intervention coordonnée. Le PDL 145 sera-t-il la solution tant attendue ? Seule une action rapide et décisive pourra lever cette incertitude.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net