Un incident pour le moins préoccupant s’est produit à Miabi, dans le Kasaï Oriental. La centrale de triage n°1 de diamant de la société Anhui d’investissement minier (SACIM) a été la proie des flammes dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier 2025. Le sinistre, causé par un court-circuit électrique, a complètement détruit 12 coffrets de commandes électriques, selon Placide Lufuluabo, président de la société civile de Miabi.
Sur place, cet acteur de la société civile a tenu à rassurer les habitants et les travailleurs de la SACIM. « Il n’y a pas de panique à avoir. Les électriciens de la société travaillent pour une solution urgente, selon les responsables de la SACIM que nous avons rencontrés. Le travail se fait comme d’habitude », a-t-il affirmé. Les équipes techniques sont effectivement à pied d’œuvre pour rétablir la situation et limiter l’impact de cet incident sur les activités de la société.
Cependant, cet incendie ravive les préoccupations sur les conditions de vie des travailleurs de la SACIM, déjà exprimées lors du récent passage du Président Félix Tshisekedi à Mbujimayi en décembre dernier. Lors d’une intervention publique, un participant avait dénoncé les conditions difficiles dans lesquelles œuvrent les agents de l’entreprise. Une interpellation à laquelle le chef de l’État avait promis de prêter attention.
Cet événement soulève des questions sur la sécurité des installations industrielles dans le secteur minier, un pilier de l’économie du Kasaï Oriental et, plus largement, de la République démocratique du Congo. Les institutions et les entreprises doivent-elles redoubler de vigilance et investir davantage dans l’entretien de leurs infrastructures ? Le cas de la SACIM pourrait servir d’exemple pour alerter sur la nécessité d’une meilleure prise en compte des normes techniques et sociales dans ces industries essentielles.
Les habitants de Miabi, eux, attendent avec impatience des mesures concrètes pour améliorer la situation, que ce soit sur le plan technique ou social. Car au-delà de la réparation rapide de l’incendie, la véritable urgence pourrait bien être celle de redonner confiance à des travailleurs et des habitants déjà en proie à des conditions de vie précaires.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd