Un drame a frappé la ville de Kisangani ce lundi dernier, avec la mort tragique de trois personnes suite à la foudre qui s’est abattue pendant une pluie torrentielle au beach Jaloux-Jaloux. Ce site, également connu comme un point névralgique de traversée entre les deux rives du fleuve Congo, a été le théâtre d’un incident aux conséquences lourdes, tant humaines que matérielles.
Il était aux environs de 18h00, quand un violent coup de tonnerre accompagné d’éclairs a secoué la région, provoquant une panique générale. Ceux qui s’étaient massés sous le hangar du beach pour se protéger de la pluie ont rapidement été confrontés à une scène d’horreur : trois corps gisaient au sol. Parmi eux, un conducteur de pirogue motorisée, un jeune garçon de seulement 14 ans, et un vendeur de chaussures. Selon Atilasoane Taichi, commissaire aux comptes de l’Association des Navigateurs du Fleuve Congo à Kisangani (ANAFLUKIS), les cris de désespoir des témoins étaient déchirants.
Par ailleurs, une femme grièvement blessée a été évacuée vers l’Hôpital Général de Référence de Kisangani pour recevoir des soins d’urgence. Si le bilan pouvait sembler déjà effroyable, les habitants de Kisangani se rappelleront que ce n’est pas la première fois qu’un tel drame se produit. Un incident similaire avait été rapporté en 2013, laissant la population en proie à une question persistante : pourquoi cette région semble-t-elle particulièrement exposée à ce genre de phénomènes naturels ?
Cet événement relance également les interrogations sur l’impact croissant des changements climatiques dans cette partie de la RDC. Alors que les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient partout dans le monde, la République Démocratique du Congo n’est pas épargnée. La sécurité en RDC et la protection des populations face à ces catastrophes naturelles nécessitent une attention accrue pour éviter que de telles tragédies ne se répètent.
Ce drame met également en lumière la vulnérabilité des infrastructures dans des zones telles que Kisangani, où les plages et points de transit fluvial ne disposent d’aucune installation efficace contre des événements climatiques soudains. Une réflexion s’impose sur les mesures à adopter pour protéger les individus et renforcer les dispositifs d’alerte météorologique. Pour l’instant, les familles et proches des victimes tentent de faire face à cette perte brutale et injuste, cherchant à comprendre pourquoi la nature s’est abattue avec tant de violence sur leur communauté.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd
