Quatre membres du gouvernement de la République se sont rendus dans la province du Haut-Katanga afin de lancer la saison agricole dans l’hémisphère sud, tout en prenant connaissance des activités de la société Terra. Cette dernière appartient à l’indo-canadien Rahim Dhrolia et oriente ses activités vers l’agriculture avec un domaine d’environ dix mille hectares. Cependant, seuls 2 milles hectares sont actuellement exploités pour produire 14 000 tonnes de maïs grain.
Lors de cette visite du 16 septembre, les ministres de l’Agriculture, des Finances, de l’Industrie et du Commerce extérieur ont symboliquement lancé la saison agricole A à bord de tracteurs semoirs. Terra prévoit la culture de maïs sur l’ensemble de sa concession de 3.700 hectares dans le village de Lubanda, estimant une production de 25.900 tonnes à la fin de l’année ou début de l’année prochaine.
Pour atteindre cet objectif, l’entreprise sollicite du gouvernement de l’aide pour soutenir la production et un allégement de la fiscalité. Terra est également déterminée à atteindre l’autosuffisance alimentaire en Haut-Katanga d’ici trois ans, en ce qui concerne le maïs et ses produits dérivés.
La visite des ministres s’inscrit dans le cadre de l’approche innovante du gouvernement dans le domaine de l’agriculture, qui consiste à impliquer davantage les privés dans le cadre de partenariat public-privé afin de booster la production locale. Le ministre des Finances a valorisé le sérieux de Terra et promis l’accompagnement de son ministère à ce projet qu’elle développe en agriculture.
En parallèle des visites en Haut-Katanga, les membres du gouvernement ont visité d’autres sociétés appartenant à l’indo-canadien Rahim à Lubumbashi. Celles-ci comprennent, entre autres, Rainbow qui fabrique une gamme de savons, Congo Piping spécialisée dans la fabrication de tuyaux et Congo câbles qui transforment sur place le cuivre et l’aluminium en fils conducteurs du courant.
En définitive, la nouvelle approche de l’agriculture du gouvernement Sama Lukonde peut potentiellement changer la donne et réduire sur le long terme la dépendance agricole de la République démocratique du Congo en matière d’importations.