Le travail des enfants dans les mines de cobalt en République démocratique du Congo (RDC) pourrait être en voie de disparition, selon un rapport publié ce mardi 31 décembre par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). Ce document met en lumière les efforts combinés du gouvernement congolais et des acteurs non étatiques pour éradiquer ce fléau.
Parmi les initiatives phares figure le projet PABEA-COBALT, qui, associé à d’autres interventions ciblées, vise à réduire à néant la présence des enfants dans les mines de cobalt. Toutefois, les causes profondes de ce phénomène sont multiples : pauvreté des ménages, sous-développement des régions minières et l’existence de réseaux organisés de trafic d’enfants disposant de ressources importantes. Ces différents facteurs complexifient la lutte contre cette problématique persistante.
Entre 2019 et 2022, les autorités congolaises ont détecté 16 845 enfants (filles et garçons) impliqués dans les activités minières artisanales dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba. Si les chiffres avancés par les autorités semblent préoccupants, le rapport remet en question les données véhiculées par certaines entités médiatiques ou ONG, jugées parfois «surdimensionnées » par des voix locales. Des divergences apparaissent ainsi dans l’évaluation de l’ampleur réelle du problème, illustrant les limites des méthodologies utilisées.
Pourtant, malgré ces hypothèses de surestimation, la CNDH appelle à poursuivre et approfondir l’enquête. Elle recommande une coordination renforcée avec les autorités judiciaires et policières, qui ont démontré une capacité à agir efficacement lorsqu’elles reçoivent le soutien nécessaire. Cette coopération pourrait représenter un tournant décisif dans la lutte contre le travail des enfants dans les zones minières du cobalt.
En luttant contre ce problème sociétal majeur, la RDC aspire non seulement à protéger sa jeunesse mais aussi à répondre aux critiques internationales croissantes concernant l’éthique de la chaîne d’approvisionnement du cobalt. La question résonne aujourd’hui bien au-delà des frontières nationales, suscitant l’attention des acteurs mondiaux dépendant de ce minerai essentiel à la transition énergétique. L’avenir confirmera-t-il ces avancées significatives ?
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net