Le régime militaire nigérien, qui a pris le pouvoir suite à un coup d’Etat, a annoncé jeudi l’annulation de plus de 990 passeports diplomatiques. Ces documents étaient détenus par des responsables nigériens et étrangers travaillant pour le gouvernement précédent, comme l’a rapporté l’Agence nigérienne de presse (ANP).
Cette décision a été informée par le Ministère des Affaires étrangères nigérien à toutes les représentations diplomatiques du Niger. « J’ai l’honneur de vous faire parvenir (…) la liste des passeports diplomatiques nigériens annulés pour caducité, » précise le document officiel, qui a largement circulé sur les médias sociaux.
Les passeports annulés étaient en possession des anciens responsables de diverses institutions, ministres, députés et conseillers spéciaux précédemment en poste à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale et au cabinet du Premier ministre. Une cinquantaine de ces passeports avaient été délivrés à des personnalités étrangères, principalement françaises, britanniques, libyennes, américaines, turques et de l’Afrique de l’Ouest.
Au mois d’aout dernier, le régime militaire avait déjà procédé à l’annulation des passeports diplomatiques de cinq hauts dignitaires du gouvernement destitué, tous en exil. Parmi les personnes affectées, figurent le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, le chef de la diplomatie Hassoumi Massoudou et l’Ambassadrice du Niger en France, Aïchatou Boulama.
La situation actuelle fait suite au coup d’Etat du 26 juillet, qui a mis fin au mandat du président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum. Depuis, celui-ci est en résidence surveillée.