Kinshasa a été le théâtre d’une étape importante mardi 24 décembre alors que le vice-Premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a présidé la signature du procès-verbal de certification des pertes et manques à gagner ainsi que les créances de l’État sur les sociétés pétrolières. Une facture nette de 16,043 millions USD marque la conclusion de cette démarche. Ce versement découle des travaux minutieux menés par la Commission d’amortissement dans le cadre du suivi de la structure des prix des produits pétroliers. La question centrale demeure : comment ce processus façonne-t-il l’économie congolaise et ses enjeux fiscaux majeurs?
Le communiqué officiel du ministère de l’Économie révèle un fait intéressant. Au cours des quatre dernières années, la moyenne semestrielle des pertes et manques à gagner a atteint 170,398 millions USD. Ce chiffre, bien que révélateur d’une situation économique délicate, traduit également des efforts significatifs de transparence, grâce à une application stricte des lois et au contrôle rigoureux des ressources publiques. Tandis que la situation économique mondiale reste instable, ces initiatives locales présentent une lueur d’espoir pour la gestion économique.
Dans un effort de coordination exemplaire, les travaux de la Commission entamés le 6 décembre ont rassemblé une diversité d’acteurs. En plus des institutions publiques comme la Présidence, la Primature ou encore la Banque Centrale du Congo, des organisations comme la FEC et des sociétés pétrolières majeures telles que SOCIR et Total y ont participé. Cette synergie démontre une volonté partagée de résoudre la problématique des dettes et des pertes pétrolières dans un cadre de dialogue inclusif.
Lors de la cérémonie, le Vice-Premier ministre a réaffirmé son engagement à poursuivre ce dialogue. « Nous allons maintenir cet esprit du dialogue », a-t-il déclaré. Une déclaration qui montre que le gouvernement est prêt à collaborer avec le secteur privé afin de minimiser les effets néfastes sur les entreprises pétrolières tout en travaillant à réduire le poids de la dette publique.
Toutefois, derrière ces chiffres se cachent des répercussions majeures. Les pertes certifiées et les remboursements effectués à la fin de décembre 2023 rappellent la fragilité économique des sociétés pétrolières face aux dynamiques instables des prix et des créances non recouvrées. Ces défis ont des répercussions directes sur le fonctionnement des entreprises concernées, tout en alourdissant la dette publique. Avec une telle complexité en jeu, le ministère de l’Économie a mis en priorité la maîtrise de ces pertes pour l’année qui vient.
Dans un contexte où l’économie mondiale fait face à des défis similaires, cette initiative congolaise pourrait-elle servir de modèle à d’autres nations africaines? Avec une volonté gouvernementale affichée et des efforts concertés entre les secteurs public et privé, l’espoir d’une économie équilibrée semble à portée de main, bien que prudence et persistance resteront de rigueur.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net