Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a officialisé ce dimanche 22 décembre la promulgation de la loi des Finances pour l’année 2025, marquant un jalon inédit dans la gestion budgétaire de la République Démocratique du Congo. Ce budget, estimé à quelque 51.553,54 milliards de francs congolais, équivalent à environ 17 milliards de dollars américains, incarne une augmentation considérable de 25,8 % par rapport à celui de l’an 2024.
Prévu pour entrer en vigueur dès le 1er janvier 2025, ce budget traduit une volonté ferme du gouvernement de maximiser ses ressources internes tout en envisageant une meilleure optimisation des performances des régies financières. Dans un contexte où la conjoncture économique mondiale reste incertaine, cette augmentation budgétaire s’inscrit comme un message clair : la RDC veut intensifier ses efforts pour asseoir son indépendance économique. Mais cette ambition suscite quelques interrogations dans les milieux économiques et sociaux.
Adoptée la semaine dernière par l’Assemblée nationale et le Sénat, la promulgation de la loi ne s’est pas faite sans débats. De nombreux observateurs saluent l’attention accrue portée sur la mobilisation des ressources internes, un domaine longtemps perçu comme déficient en République Démocratique du Congo. Toutefois, certains acteurs économiques craignent un risque de pression fiscale accrue sur les ménages et les petites entreprises.
Ce budget renforcé s’accompagnera, selon les experts des régies financières, d’un encadrement plus rigoureux des recettes, symbolisant ainsi une nouvelle étape dans l’impératif de transparence et de gestion efficace des fonds publics. Cependant, les défis ne manquent pas. Comment assurer que cette somme record ait un impact direct sur les infrastructures, l’éducation et la santé en RDC, si longtemps négligés ? Les Congolais ordinaires attendent avec impatience de voir si les promesses de développement se traduiront enfin par des changements concrets dans leur vie quotidienne.
Dans un pays confronté aux multiples crises économiques et sociales, cette décision budgétaire pourrait marquer un tournant décisif. Avec l’appui des couches populaires et de la société civile, le défi sera désormais d’allier audace économique et attention aux réalités sociales. Reste à voir si cette augmentation de 25,8 % répondra aux ambitions affichées ou s’il s’agira d’un nouveau test pour la gouvernance du Président Tshisekedi.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net