Un drame tragique s’est déroulé lundi 23 décembre dans la chefferie de Mambisa, territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri. Un homme d’une quarantaine d’années a perdu la vie dans un éboulement de terre survenu dans le carré minier nommé « Libération », situé non loin de Mongwalu. Cet accident, attribué aux pluies abondantes qui se sont récemment abattues sur la région, met une fois de plus en lumière les risques auxquels sont soumis les mineurs artisanaux en République démocratique du Congo (RDC).
Selon des informations recueillies auprès des rescapés, les conditions météorologiques défavorables ont joué un rôle crucial dans cet effondrement. Dans le même incident, un autre orpailleur a été grièvement blessé. Ce dernier a été transporté en urgence dans une structure médicale de la cité voisine de Mongwalu afin de recevoir des soins appropriés. La communauté locale reste sous le choc de cet événement tragique, qui souligne la précarité des conditions de travail des mineurs opérant dans ces sites souvent illégaux.
Le carré minier « Libération » fait partie de ces nombreuses exploitations artisanales, où la recherche d’or se poursuit sans réglementation stricte ni mesures de sécurité optimales. Les éboulements de terrain, qui sont récurrents dans ces zones minières, sont souvent déclenchés par des pluies torrentielles ou par des pratiques d’exploitation dangereuses. Ce dernier incident illustre les conséquences humaines d’un système minier encore largement informel et non protégé.
Quels enseignements pouvons-nous tirer de cette tragédie ? À une époque où la RDC, riche en ressources naturelles, cherche à améliorer son image internationale, ces drames mettent en exergue l’urgence de réguler davantage le secteur minier artisanal. Ils soulignent également la nécessité d’envisager des solutions pour sécuriser ces sites et prévenir de futures pertes en vies humaines.
Les ONG et activistes, autant que les autorités locales et nationales, sont appelés à agir afin de trouver un équilibre entre exploitation des ressources et protection des travailleurs. Alors que les médias congolais et internationaux rapportent régulièrement des drames similaires, la question demeure : combien de vies devront encore être sacrifiées avant que des mesures concrètes ne soient prises ?
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net