Dans un geste empreint d’humanité et de solidarité, les femmes membres du Programme de leadership féminin « Nyota » se sont rendues ce lundi 23 décembre à la prison de Kangbayi, située à Beni dans le Nord-Kivu, pour offrir soutien et réconfort aux détenues, à l’approche des fêtes de fin d’année. Cette visite, orchestrée avec le soutien d’activistes de la société civile, a marqué une journée spéciale pour ces femmes en détention.
En plus de la distribution de vivres tels que des sacs de riz et des cartons de savon, ces femmes engagées ont sensibilisé leurs sœurs incarcérées à leurs droits et devoirs en tant que détenues et les ont encouragées à envisager un avenir plein de responsabilités une fois libérées. Cet élan de générosité et cette initiative d’espoir ont profondément touché les prisonnières. L’une d’elles a spontanément exprimé sa gratitude en ces termes : « On ne s’y attendait pas, c’est une grande surprise. La joie inonde nos cœurs. Nous sommes bénies avec des sacs de riz, des cartons de savon et autres choses. Que Dieu bénisse ces femmes de Nyota. »
Charline Masika Wakine, membre de « Nyota », a expliqué le sens profond de cette visite : « Ce n’était pas seulement venir partager avec elles mais aussi leur redonner un message d’espoir en leur montrant que la prison n’est pas la fin du monde. D’un moment à l’autre, elles peuvent sortir, et en sortant, nous leur avons donné un message d’aller transformer le monde afin qu’après leur sortie, le monde, leur entourage puisse sentir vraiment une transformation. »
Ce message s’inscrit dans une dynamique inclusive, impliquant également des femmes policières qui ont accompagné les membres du programme « Nyota » dans cette action. Ces policières ont, à leur tour, sensibilisé les détenues quant à l’importance de jouer un rôle dans l’éducation et la reconstruction de la base communautaire.
Cette initiative reflète une fois de plus l’esprit de solidarité qui anime certaines organisations en République Démocratique du Congo, et elle met en lumière les efforts soutenus pour redonner espoir et dignité à des femmes souvent marginalisées. Un rappel poignant que la période des fêtes peut aussi être synonyme de renouveau et de fraternité, même au sein des murs austères d’une prison.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net