Dans le territoire de Moba, au Tanganyika, des conditions d’apprentissage d’une précarité alarmante préoccupent l’ONG Young Man Action for Education. Le constat dressé dans la sous-division de l’enseignement Moba 2, groupement Kapampa, révèle une situation critique pour les élèves et les établissements scolaires.
Placide Muyumba, point focal de l’organisation, a exprimé son inquiétude en détaillant les conditions déplorables vécues par les jeunes écoliers. Faute de bancs pupitres, ces derniers sont contraints de s’asseoir sur des pierres. Pire encore, les salles de classe en bonne et due forme cèdent la place à des huttes de fortune ou, parfois, à de simples espaces sous les arbres. Ces réalités dénoncées touchent particulièrement des écoles comme Kabwela, Mukomena et Wahenga, établissements situés au bord du lac Tanganyika.
Face à l’urgence, Placide Muyumba appelle à une mobilisation des autorités et des partenaires de développement pour améliorer les infrastructures scolaires. « Il est inconcevable que, dans une région aussi riche en potentiels, les enfants soient abandonnés à de telles souffrances dans leur quête d’un futur meilleur », a-t-il martelé.
La situation illustre un enjeu majeur que partage une grande partie du système éducatif en République Démocratique du Congo : le manque criant d’infrastructures adéquates. Alors que le pays aspire à fournir une éducation de qualité pour tous, de telles situations rappellent que le chemin demeure semé d’embûches. Si aucune solution n’est apportée rapidement, ce facteur pourrait durablement nuire à la qualité et l’accessibilité de l’éducation dans les milieux défavorisés.
Relevant aussi bien d’un problème local qu’une problématique nationale, ce cri d’alarme doit interpeller les décideurs. L’éducation, pilier fondamental du développement, mérite une action immédiate, notamment dans des zones comme Moba où les inégalités plongent davantage ces écoliers dans l’oubli. Les élèves de Kabwela, Mukomena et Wahenga comptent sur des interventions urgentes pour espérer sortir des conditions de désespoir qu’ils subissent chaque jour.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net