Une campagne essentielle pour déconstruire les fausses informations sur le Mpox a eu lieu jeudi 19 décembre dans la commune de Limete, située à Kinshasa, République Démocratique du Congo. Cette matinée de sensibilisation, organisée par la branche congolaise de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), visait à éduquer les leaders communautaires sur cette épidémie qui continue de toucher durement la capitale et d’autres provinces du pays.
Le quartier Pakadjuma, épicentre du Mpox à Kinshasa, fut le point central des discussions. Pasteurs, directeurs d’écoles, et figures influentes de la communauté se sont réunis. Salif Diarra, infodémie manager au bureau régional de l’OMS en Afrique, a expliqué la portée de cette activité : « L’objectif était de rassembler les leaders communautaires […] discuter avec eux sur les rumeurs qui circulent […] et essayer de les déconstruire, les démystifier […]. Le constat est qu’il y a beaucoup de désinformation […] beaucoup confondaient ça avec la varicelle ». Ces clarifications sont particulièrement cruciales dans un contexte où la pandémie n’est pas encore complètement maîtrisée.
Au cours de la rencontre, un accent a été mis sur des messages clés : croire à l’existence de la maladie, aux actions sanitaires, et surtout se conformer aux mesures de prévention. Selon Diarra, des gestes simples mais efficaces, comme le lavage régulier des mains et l’évitement de tout contact avec les vêtements d’une personne infectée, constituent des boucliers contre la propagation du virus.
Les chiffres restent préoccupants : selon le ministère de la Santé en République Démocratique du Congo, 750 cas suspects ont été rapportés lors de la semaine 50, un chiffre en hausse par rapport aux 604 cas notifiés la semaine précédente. Depuis le début de l’épidémie, le pays a comptabilisé 56 518 cas suspects, avec un taux de létalité oscillant autour de 2,27%. Ces chiffres sont un sombre rappel de l’urgence d’une action collective.
Dans les semaines à venir, l’Organisation Mondiale de la Santé prévoit de continuer ses campagnes de sensibilisation en organisant une dizaine de sessions de formation au sein de la ville-province de Kinshasa et dans d’autres provinces à travers le territoire national. L’objectif ? Fournir à la population les outils pour mieux connaître et combattre cette épidémie qui entrave le quotidien des Congolais.
Alors que la désinformation nourrit les craintes et la confusion, cette initiative de l’OMS marque un pas important dans la lutte pour restaurer la confiance envers les services de santé publique. Avec une vaccination ciblée désormais disponible en RDC, le message est clair : il est possible de maîtriser cette épidémie si les bonnes informations circulent et si la population adopte des comportements responsables.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd