La ville de Kindu, dans la province de Maniema, accueille depuis le mercredi 18 décembre un colloque organisé par la Fédération pour la paix universelle (FPU) sur la thématique cruciale de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Pendant trois jours, les participants, incluant plusieurs personnalités du monde scientifique, échangeront sur des solutions concrètes pour améliorer la situation sécuritaire de cette région en proie à l’instabilité depuis de nombreuses années.

Le Révérend Gilbert Boissa, directeur de la FPU, a mis l’accent sur l’urgence et l’importance de cette initiative. « La paix n’a pas de prix », déclare-t-il avec conviction. Selon lui, la RDC traverse des moments particulièrement critiques dans sa partie orientale, marqués par une instabilité persistante et des violences régulières. Face à cette réalité, il fait appel à ce qu’il appelle des « sapeurs-pompiers », des acteurs déterminés à apporter assistance et solutions pour restaurer la paix.

L’objectif principal de ce colloque réside dans un « éveil de conscience patriotique », visant à encourager la population congolaise à adopter une approche proactive pour faire face aux défis sécuritaires. Le thème choisi pour l’événement, « La paix commence avec moi », illustre parfaitement cette volonté de mobiliser les citoyens pour qu’ils deviennent eux-mêmes acteurs de changement. La conscientisation et l’auto-prise en charge de la population apparaissent comme des leviers cruciaux pour remédier à la situation actuelle, selon le révérend Boissa.

Par ailleurs, le colloque regroupe « toute la crème du Maniema », indique Gilbert Boissa, dans une démarche inclusive visant à explorer des pistes viables pour instaurer la paix durablement. Outre les aspects théoriques, des discussions ciblées permettront d’aborder les problématiques spécifiques de la région Est et de proposer des solutions adaptées à ces défis singuliers.

Alors que les violences continuent de miner l’Est de la RDC, cette rencontre suscite un espoir renouvelé parmi les acteurs locaux et les observateurs extérieurs. Mais la question demeure : ces discours et résolutions pourront-ils catalyser de réels changements sur le terrain ? En laissant la parole aux participants et en favorisant le dialogue, la FPU semble vouloir miser sur une approche concertée et inclusive pour faire face à une crise sécuritaire qui perdure.

Les jours à venir seront décisifs. Ce colloque pourrait ouvrir la voie à une dynamique nouvelle, mobilisant les forces vives locales pour ramener une stabilité tant attendue dans cette région tourmentée. En tout cas, cette initiative rappelle que la paix reste un combat de chaque instant, engageant à la fois leaders et citoyens ordinaires.

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net