À l’approche des festivités de fin d’année, la situation des médecins congolais se trouve de nouveau au cœur de l’actualité en République Démocratique du Congo. Dans une déclaration faite ce mardi 17 décembre, le Syndicat national des médecins du Congo (SYNAMED), par la voix de son secrétaire général, le Dr John Senga, a exhorté le Gouvernement à respecter ses engagements envers les professionnels de la santé.
Le SYNAMED appelle à l’alignement de 1 000 médecins à la paie et au paiement urgent du deuxième pallier des indemnités de transport et de logement. Ces doléances, bien que récurrentes, prennent un caractère d’urgence en raison de l’approche de Noël et du Nouvel An, périodes marquées par une forte demande en services médicaux.
Le Syndicat estime également que l’État doit honorer sa promesse faite lors de la commission paritaire tenue à Bibwa, dans la commune de la N’sele à Kinshasa, concernant l’inclusion des grades statutaires dans la rémunération des médecins promus en 2022 et 2019. « À l’approche des festivités, il ne sera pas tolérable que les médecins cessent totalement leurs activités à cause de la lenteur extrême du Gouvernement à respecter ses engagements », a-t-il averti.
Au-delà des revendications salariales, ce syndicat pointe également une gestion que ses membres qualifient de « politique de l’usure » de la part du Gouvernement. Le SYNAMED estime que cette attitude pourrait provoquer une aggravation de la situation sanitaire déjà fragile dans le pays. Le Dr Senga a mis en garde : « Si dans une huitaine aucune paie n’est intervenue, le Gouvernement sera seul responsable des éventuelles conséquences dans le secteur. »
Cet appel met une pression supplémentaire sur le Gouvernement alors que la RDC fait face à de nombreux défis dans le domaine de la santé. Alors que les attentes des médecins augmentent, cette situation pourrait poser des risques sévères pour les citoyens et accentuer davantage la crise en RDC. Les prochains jours seront décisifs pour savoir si les revendications seront prises en compte ou si le secteur de la santé entrera dans une phase critique.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
