Lors de son discours devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a dressé un état des lieux économique du pays, mettant en perspective les défis mondiaux et les efforts domestiques. Malgré les secousses de l’économie mondiale et les tensions géopolitiques internationales, le chef de l’État a affirmé que la RDC faisait preuve d’une résilience qu’il a qualifiée d' »exemplaire ».
Avec une prévision de croissance de 6 % pour l’année en cours, largement supérieure à la moyenne de 3,8 % attendue en Afrique subsaharienne, la RDC semble résolument tournée vers un avenir économique plus prometteur. Le président Tshisekedi a également mis en avant un accord préliminaire signé avec le Fonds Monétaire International. Doté de 3 milliards de dollars, cet accord renforce les moyens dont dispose le pays pour répondre aux défis économiques actuels et diversifier son économie.
Néanmoins, tout n’est pas à célébrer. Félix Tshisekedi n’a pas omis de reconnaître que l’inflation reste une épine dans le quotidien des Congolais. Au premier semestre, celle-ci a franchi le seuil annuel prévu de 11,3 %, poussée par la hausse des tarifs de transport et des denrées alimentaires. La dépréciation de 4,2 % du franc congolais par rapport au dollar américain contribue également à renchérir le coût des biens importés, alimentant ainsi une pression inflationniste constante.
Face à ces défis, le gouvernement de la première ministre Judith Suminwa Tuluka a pour mission de stabiliser la monnaie nationale et de maîtriser l’inflation. Selon le président Tshisekedi, des actions rigoureuses de gestion des finances publiques et une étroite coordination avec la Banque Centrale ont permis une certaine stabilisation. Le chef de l’État a également souligné que les réserves internationales, atteignant 6,1 milliards de dollars américains, couvrent désormais 14 semaines d’importations, une véritable garantie face aux aléas économiques mondiaux.
Aujourd’hui, la voie semble tracée : stabilisation du cadre macroéconomique, amélioration de l’environnement des affaires et mobilisation des financements à des conditions favorables doivent contribuer à une économie plus résiliente, mais aussi plus inclusive pour répondre aux attentes de la population congolaise. Cependant, le défi de rendre ces avancées palpables dans le quotidien des ménages demeure entier.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
