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Colère et désespoir à Kisangani : le cri d’alerte des veuves et orphelins de l’UNIKIS

En ce mercredi 11 décembre, à Kisangani, un mouvement de révolte inattendu a secoué les artères de la ville. Sous un soleil ardent, 477 veuves et orphelins, dont les proches travaillaient à l’Université de Kisangani (UNIKIS), ont exprimé leur désespoir face au non-versement de leurs rentes de survie depuis quatre mois. Une situation qu’ils jugent intolérable.

Ces manifestants réclament leur dû : un quart ou un tiers du salaire de base des défunts, tel que déterminé par la législation. Pourtant, nombreux sont ceux qui reçoivent bien moins que prévu, ou pire, rien depuis septembre. « Les autres établissements ont déjà donné la rente, c’est seulement à l’UNIKIS où tout est bloqué. Même les veuves des policiers, des militaires, et une partie des veuves de l’ancien EPST sont déjà servies. Est-ce que c’est l’argent qui va construire leurs maisons ? », a déploré un orphelin en colère.

Face à cette réalité, l’exaspération des veuves et orphelins atteint son paroxysme. Épuisés de recevoir des réponses jugées insatisfaisantes, ils se heurtent à des portes closes. Le recteur de l’UNIKIS, Jean Faustin Bongilo, est pointé du doigt, accusé de ne plus répondre à leurs appels à l’aide. Selon l’une des veuves présentes, l’administration universitaire évoque un blocage du dossier à Kinshasa. Mais pour ces laissés-pour-compte, cette explication ne suffit plus.

Dans un ultime effort pour faire entendre leurs voix, ces manifestants ont pris la direction de l’assemblée provinciale de la Tshopo. Leur espoir ? Obtenir un soutien tangible des députés provinciaux dans leur combat pour la justice sociale. Si l’UNIKIS est le dernier bastion de cette impasse administrative, les conséquences humaines de cet immobilisme ne peuvent être ignorées.

Ce drame, malheureusement, illustre une fois de plus les dysfonctionnements persistants au sein des systèmes administratifs et sociaux de la République Démocratique du Congo. Il met également en lumière les défis que doivent relever les institutions pour garantir des droits fondamentaux à leurs citoyens. Ces veuves et orphelins, abandonnés à leur sort, méritent des solutions immédiates.

Alors que la législation semble être du côté des individus touchés, l’inaction administrative souligne une réalité pesante : l’urgence de restructurer et moderniser les mécanismes de gestion des droits sociaux. Dans un pays où les luttes sociales sont monnaie courante, ce conflit fera-t-il bouger les lignes ?

Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: Actualite.cd

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Chloé Kasong
Chloé Kasong
Issue de Kinshasa, Chloé Kasong est une analyste rigoureuse des enjeux politiques et sociaux de la RDC. Spécialisée dans la couverture des élections, elle décortique pour vous l’actualité politique avec impartialité, tout en explorant les mouvements sociaux qui façonnent la société congolaise. Sa précision et son engagement font d'elle une voix incontournable sur les grandes questions sociétales.
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