La République démocratique du Congo a vibré au rythme de deux événements majeurs ce lundi à Kinshasa : une conférence internationale des inspecteurs des finances africains et le lancement des états généraux du Portefeuille par le Président Félix-Antoine Tshisekedi. Ces initiatives traduisent la volonté ferme des autorités congolaises de s’attaquer aux dysfonctionnements institutionnels et économiques du pays.
Lors de l’ouverture de la conférence internationale, coïncidant avec la Journée mondiale de lutte contre la corruption, le Président Tshisekedi a délivré un message fort. Il a réaffirmé son engagement à éradiquer ce fléau qui gangrène les institutions publiques et entrave le développement du pays. Qualifiant la corruption de véritable ‘perversion morale et sociale’, il a rappelé son ambition d’instaurer une gouvernance exemplaire dès son investiture. ‘J’ai eu à cœur de redorer le blason des institutions pour garantir un contrôle rigoureux des finances publiques’, a-t-il déclaré, tout en saluant le travail des inspecteurs généraux des finances.
Des médias congolais, comme Le Potentiel, soulignent également l’importance de cet engagement. La corruption, selon le chef de l’État, non seulement bloque les investissements, mais affaiblit aussi les infrastructures éducatives et sanitaires, creusant davantage le fossé des inégalités. Le Président a encouragé les inspecteurs à faire preuve d’abnégation et à cibler les espaces où cette pratique prospère.
Dans un autre registre tout aussi capital, les états généraux du Portefeuille ont été lancés sous les auspices de Félix Tshisekedi afin d’améliorer la gestion des entreprises publiques. L’objectif annoncé est clair : transformer ces entités économiques en véritables moteurs de développement. ‘Ces États généraux doivent proposer des réformes pertinentes afin de favoriser la création d’emplois, le bien-être des Congolais et la prospérité nationale’, a précisé le Président lors de son discours liminaire.
Bien que les entreprises publiques soient critiquées pour leur gestion inefficace, ce sommet se veut porteur d’une ambition de refonte totale. Les participants ont pour mission de mettre en œuvre un système de gouvernance fondé sur la rigueur et la transparence. Le climat de collaboration entre dirigeants doit, lui aussi, s’améliorer pour assurer une productivité et un impact socio-économique tangibles.
Ces événements traduisent une étape importante dans la volonté du gouvernement congolais de restaurer un climat de confiance et de compétitivité dans un pays charnière de l’Afrique subsaharienne. Néanmoins, les défis restent nombreux, et les attentes de la population sont immenses. La question désormais est de savoir si ces intentions se concrétiseront en actions durables et perceptibles pour un changement réel.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net