La Bibliothèque nationale de la République Démocratique du Congo (RDC) se trouve dans une condition alarmante, nécessitant une profonde modernisation, selon les déclarations du député national Léonard She Okitundu. Lors de sa visite lundi 9 décembre, en présence de l’Ambassadeur de France en RDC, Remi Maréchaux, le parlementaire a dressé un tableau exhaustif des lacunes que présente cet établissement public.
Pour Léonard She Okitundu, la RDC, en tant que premier pays francophone, mérite une bibliothèque digne de son statut, axée sur la modernité et la numérisation. Il évoque une vision selon laquelle les Congolais doivent pouvoir accéder à un vaste éventail de ressources d’information, incluant des ouvrages physiques et des plateformes numériques. Ainsi, une telle rénovation deviendrait un levier aussi bien culturel qu’économique pour le pays.
Dans ses propos, il n’a pas hésité à qualifier la bibliothèque actuelle de « déficitaire ». Manque de documentation adaptée, espaces de lecture inadaptés, obsolescence de la collection : autant d’éléments qui illustrent l’urgence d’une intervention. Le député national insiste également sur le rôle que pourrait jouer une bibliothèque moderne pour le développement du goût de la lecture et de l’écriture, et plus largement, pour l’éducation de la population.
Le Directeur général de la bibliothèque, Georges Mulumba, partage ce constat et lance un appel à l’État pour obtenir des moyens conséquents de modernisation. Il souligne, lui aussi, l’importance fondamentale d’une infrastructure culturelle de ce type dans la promotion du savoir.
L’engagement international vient également appuyer ce plaidoyer. Remi Maréchaux, Ambassadeur de France en RDC, s’est engagé à rapporter la situation auprès de son gouvernement, avec une note favorable pour accompagner les travaux de réhabilitation et de modernisation de cette institution. Une étroite collaboration entre la RDC et la France, d’après lui, serait salutaire pour faire avancer ce projet ambitieux.
Ce chantier, souligne She Okitundu, revêt une importance particulière à l’heure où la promotion et la préservation de la langue française demeurent des enjeux capitaux dans un contexte mondial de diversité, voire de concurrence linguistique. Le décollage culturel et économique de la RDC pourrait-il passer par ce projet ? L’interrogation demeure mais l’appel aux actions concrètes est lancé.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: radiookapi.net