Dans une surprise et potentiellement controversée interview récente avec Reuters, le président ougandais, Yoweri Museveni, a fait des déclarations fortes concernant le gouvernement précédent de Joseph Kabila. Selon Museveni, le gouvernement de Kabila, aurait offert des concessions aux Forces démocratiques alliées (ADF) au Nord-Kivu et en Ituri, permettant des activités d’extraction d’or, de vente de bois, de récolte de cacao et de perception d’impôts.
Ces affirmations ont provoqué une vive réaction du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). En réponse aux allégations de Museveni, le secrétaire permanent du PPRD, Ferdinand Kambere, a complètement rejeté ces déclarations, les qualifiant de calomnieuses et même de « sorcellerie ».
Selon Kambere, les accusations de Museveni sont alimentées par la peur de la fin du régime actuel de Tshisekedi, qui a, selon lui, accordé à l’Ouganda de nombreux avantages pour l’occupation de l’est de la RDC. Kambere va même jusqu’à accuser l’Ouganda de soutenir le mouvement rebelle M23, de la même manière que le Rwanda.
En dépit de ces revendications et contre-accusations, la vérité des allégations de Museveni reste à déterminer et il n’est pas clair comment cette situation se développera dans le futur. Ce qui est clair, c’est que cette affaire a créé une tension significative dans la région déjà complexe du Kivu du Nord.