La zone de santé de Panzi, située dans la province du Kwango en République Démocratique du Congo, est au cœur d’une crise sanitaire sans précédent. Une maladie mystérieuse, encore non identifiée, a déjà fait plus de cent morts et inquiète profondément les autorités et populations locales. Entre le 10 et le 25 novembre dernier, les rapports faisaient état de 67 décès. Cependant, les récentes investigations menées par une équipe d’experts sur le terrain ont révélé un bilan nettement plus lourd.
Le ministre provincial de la santé, Apollinaire Yumba Tiabakwau, donne un compte-rendu détaillé de l’évolution de la situation : « L’équipe médicale et la société civile ont recensé 20 décès dans un village et 40 dans un autre. À cela s’ajoutent les 4 décès signalés aujourd’hui, portant le total à 131 morts. » Près de 382 personnes présentant des symptômes similaires ont par ailleurs été identifiées à travers sept des trente aires de santé compris dans cette zone.
Face à l’urgence de la situation, une équipe d’épidémiologistes a été dépêchée à Panzi. Entre prélèvements, sensibilisation aux mesures barrières et distribution de médicaments, leur mission consiste non seulement à contenir la propagation de cette maladie énigmatique, mais aussi à apporter des soins aux malades. « Cette équipe est sur place pour mener des prélèvements à envoyer à l’INERB et limiter le mouvement migratoire de la population », précise le ministre. Il ajoute que le ministère national de la Santé prévoit l’envoi imminent d’une délégation supplémentaire pour renforcer les actions en cours.
Les habitants, quant à eux, vivent dans une angoisse permanente, redoutant non seulement la maladie elle-même, mais aussi les conséquences d’une potentielle expansion de l’épidémie vers les régions voisines. La question qui se pose alors est la suivante : la situation pourra-t-elle être maîtrisée avant qu’elle ne devienne une urgence sanitaire nationale ?
Environnées par ces inquiétudes, des mesures immédiates et coordonnées s’imposent. La crise de Panzi rappelle à quel point l’amélioration des infrastructures et la vigilance sanitaire sont nécessaires pour faire face à de tels défis en République Démocratique du Congo. Pour l’heure, tous les regards restent tournés vers Panzi, en espérant que les experts parviennent rapidement à percer le mystère de cette maladie mortelle.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net