Les premiers mois de la Ligue Nationale de Football (Linafoot) ont déjà fait plusieurs victimes parmi les techniciens. Ces départs inattendus, qu’il s’agisse de limogeages ou de démissions, reflètent la pression intense qui pèse sur le football congolais. Faisons le point sur ces départs marquants, où la performance sur le terrain semble dicter l’avenir des entraîneurs plus vite qu’ils ne l’auraient imaginé.
Nazi Kapende, aux commandes de Bukavu Dawa, semblait parti pour accomplir une belle saison après un début prometteur et des résultats solides face à de grands noms comme Vita Club (2-2) et Renaissance du Congo (1-1). Mais tout a basculé lors d’un revers contre Dauphin Noir (0-1) lors de leur premier match à domicile au Stade de la Concorde. Ce derby du Kivu a marqué la fin de sa courte aventure après seulement cinq matchs. Le conflit avec la direction aura eu raison de ce technicien qui avait pourtant incarné l’espoir pour les supporters des Kiwembes.
De son côté, John Birindwa Cirongozi a vécu une sortie précipitée à la tête de Sanga Balende. En poste pour un mois à peine et après une défaite contre la JS Bazano (1-0), il a choisi de mettre fin à son contrat de deux ans, évoquant des conditions de travail qui ne répondaient pas à ses attentes. Les tensions internes et un climat de travail difficile ont mené ce technicien à tourner la page prématurément, un coup dur pour ce club historique de Mbuji-Mayi. Depuis, Mutombo a pris la relève.
Enfin, Chryso Mukendi et JC Makenga illustrent également les réalités impitoyables du banc. Mukendi, architecte de la montée de Blessing FC en première division, n’a pas résisté à un début de saison décevant. Alors qu’on attendait de lui des jours glorieux à la tête des Bénis, il a été évincé par le club. Quant à JC Makenga, après un match nul encourageant contre le TP Mazembe (1-1), les résultats n’ont pas suivi. Une série de performances décevantes, dont une défaite cuisante face à Sanga Balende, a conduit à son renvoi de Malole.
Ces départs soulèvent des questions sur le volet structurel et organisationnel des clubs de la Linafoot, où le manque de ressources et les pressions internes viennent souvent mettre un frein à des projets prometteurs. Ces techniciens, au cœur des projecteurs de l’actualité rdc et des débats sportifs, illustrent l’instabilité chronique qui caractérise les bancs de touche en République Démocratique du Congo. Mais, peut-on vraiment construire sur un terrain aussi instable? À l’heure où la Linafoot gagne en visibilité, grâce à ses échos dans les médias congolais et les nouveaux projets ambitieux de certains clubs, la réflexion s’impose sur les moyens nécessaires pour pérenniser les talents et faire briller le football congolais sur la scène internationale.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com