Chaque année, le 1er décembre, la Journée mondiale de lutte contre le Sida offre au monde une occasion unique de réfléchir sur un fléau qui persiste, mais sur lequel les progrès sont possibles. En 2023, le thème choisi, « Sur le chemin des droits », rappelle combien les droits humains forment un socle essentiel dans la lutte contre le VIH/Sida. Un message à la fois puissant et urgent.
En République démocratique du Congo, le combat contre la pandémie prend une dimension particulière cette année. À partir du 7 décembre, une campagne nationale de sensibilisation sera lancée, ayant pour objectif principal d’accentuer la prise de conscience collective sur l’existence de ce virus, tout en appelant à des actions concrètes pour sa prévention et son éradication. Une initiative coordonnée par le Programme national multisectoriel de lutte contre le sida (PNMLS), dirigé par le docteur Aimé Mboyo.
En s’exprimant sur les priorités de ce programme, le Dr Mboyo insiste sur le renforcement des mesures de prévention. Parmi elles, un objectif ambitieux : éliminer la transmission mère-enfant du VIH, de la syphilis et de l’hépatite B. Il ajoute que la prise en charge des enfants infectés par le virus reste un axe prioritaire, tout comme la lutte acharnée contre la stigmatisation et la discrimination qui continuent de marginaliser de nombreux malades. Ces problématiques appellent non seulement les autorités, mais également les associations civiles et le grand public à intensifier leurs efforts dans toutes les directions.
La lutte contre le VIH/Sida dépasse cependant le cadre des soins médicaux et touche à des questions sociales et politiques. Cette journée mondiale, observée dans plus de 190 pays, pousse à envisager des stratégies intégrées où les patients ne sont plus stigmatisés, mais reconnus comme des acteurs de changement. Ce combat pour l’accès universel aux soins et le respect des droits humains constitue un défi mondial. Mais n’est-il pas temps de redoubler d’efforts au niveau national ?
Face à la réalité alarmante, les objectifs restent clairs : prévenir, traiter, et sensibiliser contre la stigmatisation. Cette campagne en RDC s’inscrit donc dans une approche plus large visant à respecter les engagements mondiaux, tout en affrontant les spécificités locales de l’épidémie. Alors que l’Afrique subsaharienne demeure la région la plus touchée, l’importance de telles initiatives ne peut être sous-estimée. Les efforts conjoints des gouvernements, des ONG et de la société dans son ensemble démontrent qu’un changement est possible.
Ce 7 décembre marquera peut-être non seulement un tournant dans la manière de sensibiliser les Congolais, mais aussi dans celle d’agir pour bâtir ensemble un futur sans VIH/Sida. Une bataille collective où chaque action, chaque soutien compte réellement.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net