Le Comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décidé de maintenir l’épidémie de variole simienne (Mpox) au rang d’urgence de santé publique de portée internationale. Cette décision, rendue publique le 28 novembre, fait écho aux inquiétudes mondiales concernant la recrudescence de cette épidémie en Afrique, notamment en 2024. Avec plus de 49 000 cas notifiés en République démocratique du Congo depuis le début de l’année, la situation est critique.

Le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exprimé la gravité de la situation en signalant l’augmentation continue des cas de Mpox, leur propagation géographique accrue et les défis opérationnels persistants. Ce constat appelle une réponse coordonnée à l’échelle mondiale. À cet égard, l’organisme exhorte les pays et les partenaires à intensifier leurs efforts pour freiner la propagation de l’épidémie, en particulier dans les zones où les cas restent minimes et pourraient passer inaperçus.

La RDC figure, malheureusement, en tête de liste des pays les plus gravement touchés par la variole simienne. Selon les données du ministère de la Santé de la RDC, l’année 2024 a déjà vu 49 056 cas notifiés, avec 10 846 cas confirmés et 1 193 décès. Rien qu’au cours de la semaine 47, le pays a signalé 893 cas suspects, dont 42 ont été confirmés. Ces chiffres reflètent une hausse alarmante du taux de létalité, qui est passé de 0,21 % à 1 % en l’espace d’une semaine.

Pour répondre à cette urgence de santé publique, l’OMS a mis en avant plusieurs recommandations essentielles. Elle appelle à une approche globale combinant soutien clinique, nutritionnel et psychosocial pour les patients. Des financements nationaux et internationaux doivent également être mobilisés pour soutenir les activités de prévention et d’intervention. Le rôle crucial des campagnes de vaccination ciblées, de la communication sur les risques et de l’engagement communautaire a été souligné comme étant essentiel pour contenir cette épidémie.

Le besoin de collaborations transfrontalières est aussi impératif, notamment pour la gestion des cas suspects et de leurs contacts. L’OMS, en partenariat avec le CDC Afrique, s’emploie à surveiller de près l’évolution de la situation dans les régions critiques. Depuis août 2024, le statut d’urgence accordé à la variole simienne reflète la gravité du problème et l’intensification des efforts pour une réponse adaptée à l’échelle continentale.

Alors que le monde fait face à d’autres crises sanitaires, la question demeure : cette épidémie aurait-elle pu être évitée avec une préparation précoce et une réaction rapide ? Une réponse coordonnée et internationale semble plus nécessaire que jamais pour éviter un scénario de propagation encore plus alarmant.

Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd