L’insécurité continue de sévir dans la région de Mai-Ndombe où la milice Mobondo a récemment pris en otage 13 conducteurs de taxi-motos sur l’axe routier Kwamouth-Masiambio, un incident survenu après le déploiement des forces armées nationales (FARDC) au village Mikanda Ya Kati.
Selon Martin Suta, président de la société civile locale, les miliciens se sont dispersés suite à l’offensive des FARDC, certains prenant la direction de la route reliant Masiambio à Kwamouth. Sur ce chemin, ces derniers ont arrêté 13 motocyclistes. Dix ont été libérés par la suite, mais trois demeurent aux mains des miliciens.
Malgré le climat d’insécurité, le Vice-Premier ministre de l’intérieur, Peter Kazadi, a affirmé que la situation se stabilise peu à peu. Il a souligné que les forces de sécurité sont actuellement en cours de conditionnement pour accompagner les agents de la CENI dans l’enrôlement des compatriotes de cette région du pays et de Maluku.
Cependant, les habitants de la cité de Kwamouth, en proie à l’insécurité, prévoient une manifestation pacifique pour protester contre la situation actuelle. De plus, plusieurs villages de la région sont toujours occupés par les assaillants, comme l’indique Martin Suta. Il déplore que le système de cessez-le-feu en vigueur profite davantage aux assaillants qui contrôlent les deux tiers du territoire.
La milice Mobondo sévit depuis une année sur le territoire de Kwamouth et a fait plus de 350 victimes, suite à des violences résultants d’un conflit communautaire entre les groupes Teke et Yaka. Ce conflit s’est par la suite étendu à l’ensemble du plateau de Bateke, en affectant plusieurs régions dont une partie de la commune de Maluku (Kinshasa), une partie de Bagata (Kwilu) et la province du Kwango.