Le Programme d’investissement pour la forêt et la restauration des savanes (PIFORES) se profile comme un outil de lutte incontournable contre les défis environnementaux de la République démocratique du Congo. À l’issue de la première réunion de son comité de pilotage, tenue le jeudi 28 novembre à Kinshasa, un budget annuel de plus de 36 millions de dollars a été estimé pour l’exercice 2025, sur des prévisions ambitieuses. Ce programme, ancré dans une vision durable soutenue par la Banque mondiale avec une enveloppe globale de 300 millions USD sur sept ans, entend réduire la déforestation tout en améliorant les conditions de vie des populations forestières.
Sept provinces de la RDC, à savoir Congo Central, Kwilu, Kinshasa, Kasaï, Kasaï-Central, Kasaï-Oriental et Lomami, bénéficieront directement des retombées de cette initiative. Ces régions, confrontées à des pressions accrues sur leurs ressources naturelles, verront leurs écosystèmes renforcés grâce à ce programme qui s’inscrit dans une stratégie nationale globale de préservation de l’environnement.
Lors de cette session de validation du plan annuel, Benjamin Toiramba, secrétaire général à l’Environnement et Développement Durable, a précisé les objectifs majeurs du projet : contenir la déforestation et restaurer des zones de savanes dégradées. Ces efforts sont alignés avec les engagements internationaux de la RDC en matière de lutte contre les changements climatiques.
L’exécution du PIFORES est une réponse face à l’urgence environnementale en RDC. Avec des menaces croissantes sur les masses forestières du pays, riches en biodiversité, ce programme présente une lueur d’espoir pour la préservation des ressources naturelles, tout en associant les communautés au cœur de la lutte contre la dégradation des écosystèmes. À l’échelle mondiale, il positionne la RDC comme un acteur majeur dans le combat contre les changements climatiques, une question qui transcende les frontières et exige une coopération internationale accrue.
La mise en œuvre réussie de ce programme pourrait également inspirer d’autres pays confrontés à des crises similaires. Car en effet, quelles mesures d’investissements pour la forêt pourraient s’avérer plus stratégiques dans un monde où les enjeux liés au changement climatique deviennent critiques ? Les défis sont immenses, les attentes le sont tout autant, mais cette initiative marque peut-être un tournant décisif dans les politiques environnementales de la RDC.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: radiookapi.net