Lors d’une conférence de presse tenue mardi 26 novembre à Kinshasa, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) a tiré la sonnette d’alarme sur la crise sanitaire liée à la variole du singe (Mpox) dans les zones minières du Sud-Kivu. Selon cette organisation, la persistance de cette épidémie, malgré les interventions humanitaires, suscite de vives préoccupations.
Le Sud-Kivu, région déjà affectée par de nombreux défis socio-économiques, est désormais le théâtre de la prolifération d’un nouveau variant de Mpox. Ce variant, qui se distingue par sa transmission accrue via les relations sexuelles, représente un défi inédit pour les acteurs sanitaires présents sur le terrain. Tom Van Boven, représentant de l’USAID, a souligné que « l’abandon de comportements sexuels à risque demeure une priorité cruciale » pour contenir cette épidémie.
L’USAID appelle les habitants des zones minières à revisiter leurs habitudes comportementales et à adopter des pratiques plus sécurisées. Une sensibilisation accrue des populations locales, combinée à des services de santé adaptés, est essentielle pour freiner la propagation du virus. Toutefois, ces efforts nécessitent des moyens conséquents et une mobilisation renforcée de tous les partenaires, locaux comme internationaux.
Cette situation met en lumière des fragilités structurelles dans la gestion des crises sanitaires au Sud-Kivu et en République Démocratique du Congo en général. Les zones minières, souvent caractérisées par un manque de structures médicales adéquates et une mobilité élevée des populations, représentent des foyers propices à la transmission rapide des épidémies.
Avec l’apparition de ce nouveau variant, c’est la question de la santé publique et du bien-être des populations vulnérables qui revient au premier plan. Pendant que le monde traite d’autres urgences sanitaires, la détérioration de la situation au Sud-Kivu rappelle une fois de plus l’importance de solutions globales et pérennes.
L’opinion publique attend des réponses tangibles pour contrecarrer la progression de cette épidémie. Est-ce que l’engagement de l’USAID et des autres organismes humanitaires suffiront à inverser la tendance ? Cette question reste ouverte, mais l’urgence, elle, ne fait aucun doute.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net