Koffi Olomide, l’une des figures les plus emblématiques de la musique congolaise, a décidé de marquer le 38ème anniversaire de son groupe mythique, le Quartier Latin, d’une manière inattendue. Ce mardi 26 novembre, l’artiste a publié sur Facebook une affiche réunissant les portraits de tous les talents ayant contribué à l’épopée du groupe, y compris les célèbres Fally Ipupa et Ferre Gola, connus pour leurs rivalités notoires.
Ce geste, rare et lourd de symbolisme, témoigne de la volonté d’Olomide de dépasser les clivages personnels pour saluer l’héritage d’un collectif ayant marqué profondément la musique congolaise et la rumba en particulier. Bien que les différends avec certains anciens membres persistent, cette initiative souligne la force et l’unité qui caractérisent cette formation légendaire, faisant écho à une époque où le Quartier Latin dominait la scène musicale en République Démocratique du Congo et au-delà.
Outre les deux stars en rivalité, l’affiche dévoile également les visages d’autres artistes majeurs de la rumba congolaise ayant laissé leur empreinte dans le Quartier Latin, à l’image de Cindy Le Cœur, l’épouse du chanteur, ou encore des musiciens clés qui ont su transmettre leurs talents génération après génération. Cette démarche rappelle l’énorme influence de ce groupe sur la scène musicale africaine et internationale, consolidant l’univers unique de la rumba congolaise.
Alors que la RDC vit une période où les rivalités artistiques semblent parfois surpasser les créations collectives, cette célébration pose une question cruciale : et si le retour à l’harmonie au sein de formations mythiques était une clé pour revigorer une scène musicale en pleine mutation ? En choisissant d’honorer ces anciens compagnons de route, Koffi Olomide envoie un message fort : malgré les tensions, l’histoire et la musique l’emportent toujours.
Cet anniversaire n’est pas simplement une rétrospection mais une incitation à reconnaitre l’apport immense des collaborations artistiques dans un contexte où l’industrie musicale congolaise redéfinit ses contours. À travers ce geste, Koffi Olomide rappelle aux fans de rumba et à la nouvelle génération d’artistes que derrière chaque succès individuel se trouve souvent un riche terrain de collaboration et d’héritage collectif.
Article Ecrit par Yvan Ilunga
Source: autre