La ville de Kinshasa, reconnue pour son dynamisme culturel, a récemment accueilli une initiative prometteuse visant à redynamiser les activités culturelles dans les écoles. Organisée par Likit’Arts Kongo en partenariat avec Wallonie-Bruxelles, une formation de deux jours en entrepreneuriat culturel s’est tenue les 19 et 20 novembre. Cet événement a permis de renforcer les compétences des chargés culturels des établissements scolaires, tout en mettant en lumière les défis actuels de l’organisation d’activités culturelles en milieu scolaire.
Selon Jackson Lohanga, initiateur et formateur principal de cette session, l’accent a été mis sur des notions clés telles que la planification et le management des événements culturels. Il a souligné le manque de programmes structurés et l’absence d’une approche professionnelle dans la gestion des activités scolaires. « Les chargés culturels des écoles se contentent souvent de journées culturelles sans aucune vision stratégique pour valoriser les talents des élèves », a déploré Lohanga. Cette formation, loin d’être théorique, a cherché à fournir des outils pratiques et stratégiques pour inverser cette tendance.
L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement d’encourager la transmission intergénérationnelle de la culture congolaise, mais aussi de promouvoir celle-ci comme un levier de croissance. « La culture est un vecteur de développement durable. Il est crucial que les élèves d’aujourd’hui, qui seront les adultes de demain, apprennent à connaître et à préserver leur patrimoine culturel », a ajouté Jackson Lohanga avec conviction.
Les participants, issus d’horizons divers tels que l’enseignement ou l’art, ont loué la richesse des échanges et la pertinence des modules abordés. Olivier Chiteya, étudiant à l’Académie des Beaux-Arts, a salué cette opportunité pour approfondir ses connaissances, tandis que Jamil Lusala, artiste peintre, a souligné la solidité des contenus relatifs à l’entrepreneuriat culturel. À l’issue de cette formation, vingt participants ont reçu des brevets, symboles des compétences nouvellement acquises.
Likit’Arts Kongo, avec cette initiative, vise non seulement à outiller les responsables culturels, mais également à encourager la collaboration entre écoles et professionnels du secteur. Ainsi, les bases d’un réseau pérenne sont jetées pour propulser la culture congolaise au centre du développement éducatif.
Cet événement témoigne de l’urgence et de l’importance de soutenir la créativité en intégrant la culture dans le projet éducatif. Face à un monde en mutation rapide, Kinshasa offre ainsi un exemple inspirant du lien indéfectible entre éducation et culture, véritable moteur de transformation sociétale.
Source: Actualite.cd