La tournée du Président Félix Antoine Tshisekedi dans le Grand Katanga, un tournant crucial pour l’avenir politique de la RDC ? Arrivé à Lubumbashi le 16 novembre, le Chef de l’État congolais a pris la parole avec une détermination palpable sur la délicate question de la révision constitutionnelle. Cette prise de position survient à un moment où les rumeurs polluent l’atmosphère politique du pays, insinuant un potentiel troisième mandat pour le président actuel. « Ce que j’ai dit n’a rien à voir avec un troisième mandat », a-t-il précisé devant ses partisans rassemblés à la Place Moïse Tshombe. Cette déclaration vise à dissiper tout malentendu, mais a-t-elle suffi à calmer les ardeurs des critiques ?

En effet, la fermeté du Président Tshisekedi sur le projet de constitution a fait réagir plus d’un acteur politique en RDC. Tandis que des voix critiques émergent, 7sur7.cd évoque la possibilité d’un référendum, mettant ainsi directement la question dans les mains du peuple congolais. Est-ce une preuve de confiance envers le jugement populaire ou une simple stratégie politique ?

L’article 217, épicentre de nombreux débats, est mis en avant par Félix Tshisekedi, qui appelle à une potentielle révision pour assurer la souveraineté nationale. Cependant, cette vision n’est pas partagée par tous. Le président du parti Envol, Delly Sesanga, qualifie cette démarche de « balkanisation politique », suggérant que ce discours ne fait qu’alimenter les peurs d’une division accrue du pays. À l’opposé, Martin Fayulu, ancien candidat à la présidence, rappelle les garde-fous inscrits dans l’article 214, insistant sur une consultation populaire avant tout changement territorial.

Face à cette complexité politique, l’opposition n’est pas en reste. Claudel-André Lubaya critique le discours du Président, appelant à un changement de dirigeant plutôt que de Constitution. Quant à Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga, il accuse Tshisekedi de manipulations, d’intimidation, et de préparer un coup d’État constitutionnel. Ce tableau politique chargé soulève la question de savoir si la RDC est à un carrefour de son histoire politique. Dans une région marquée par les enjeux géopolitiques, quel sera l’impact de ces manœuvres politiques sur la stabilité et l’unité nationale ?

Source: radiookapi.net