Dans un climat politique de plus en plus tendu en République Démocratique du Congo, Delly Sesanga, leader du parti Envol et figure incontournable de l’opposition, a exprimé avec ténacité son rejet de toute révision constitutionnelle. L’ancien ministre s’érige en rempart contre la modification de la Constitution de 2006 qui pourrait permettre à Félix Tshisekedi de se maintenir pour un troisième mandat, déclarant fermement qu’il n’y aura pas de « troisième mandat pour Félix Tshisekedi, jamais ».
Cette prise de position sans équivoque alimente un débat déjà bouillonnant autour de la possibilité d’un changement de la loi fondamentale limitant la présidence à deux mandats consécutifs. Pour Sesanga, une telle démarche signifierait un retour en arrière tragique pour la jeune démocratie congolaise, sapant les principes fondamentaux du respect de l’État de droit.
Cette opposition farouche survient à un moment où la scène politique en RDC est marquée par une montée des tensions, exacerbées par des arrestations fréquentes de figures critiques du régime en place. Delly Sesanga a lui-même été arrêté le 14 novembre 2024, lors d’une manifestation à Kinshasa contre la modification de la Constitution, une arrestation qui a soulevé un tollé parmi l’opposition et la société civile. Les autorités, quant à elles, ont justifié cette arrestation en avançant l’absence de déclaration officielle de la manifestation.
Cependant, l’opposition voit dans cette politique de répression une tentative délibérée d’étouffer la dissidence et d’assurer la continuité du pouvoir en place. Cette situation met en lumière un climat de méfiance et de défiance, non seulement envers le gouvernement, mais aussi envers l’avenir démocratique du pays. Les nouvelles du Congo restent donc marquées par ces défis politiques, répercutant l’inquiétude d’une volonté d’instaurer un régime autocratique en peaufinant les rouages constitutionnels en faveur du président actuel.
Source: mediacongo.net