Dans un climat politique déjà tendu en République Démocratique du Congo, le débat sur la révision constitutionnelle prend une nouvelle tournure. Dans une publication sur X, le député national Steve Mbikayi a exprimé son soutien à cette initiative controversée, tout en dénonçant l’intolérance envers les opposants. Ce jeudi 14 novembre 2024, il a condamné fermement les actions de violence dirigées contre l’honorable Delly Sesanga lors d’une manifestation contre le changement constitutionnel.
Selon Mbikayi, la démocratie devrait garantir à tous, y compris les opposants, le droit de manifester pacifiquement. « Nous condamnons ces pratiques comme nous les avions condamnées hier quand nous en étions aussi victimes », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence de respecter les principes démocratiques pour ne pas ternir l’image du pays tant sur le plan national qu’international.
Sur le fond, Mbikayi reste favorable à la révision de la Constitution, qu’il juge nécessaire pour réformer certaines institutions jugées trop coûteuses pour le Trésor public, telles que le Sénat et le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC). Pour lui, la suppression de ces structures pourrait alléger le poids financier qui pèse sur le pays.
Par ailleurs, il a plaidé pour l’extension du mandat présidentiel de 5 à 7 ans, afin de pérenniser les acquis de la famille politique actuellement au pouvoir. « Il faut pérenniser la famille politique au-delà même de 2028. Faire en sorte que nous puissions garder le pouvoir pendant même 50 ans, démocratiquement ! », a-t-il ajouté, exprimant une vision ambitieuse pour le futur du Congo.
Mbikayi a profité de son intervention sur Top Congo pour inviter ses collègues de l’Union sacrée, tels que Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba, à soutenir cette réforme constitutionnelle indispensable selon lui au développement du pays. Cette réforme pourrait bien redéfinir l’avenir politique et institutionnel de la RDC, dans un contexte où chaque camp cherche à tirer son épingle du jeu.
Source: mediacongo.net
