À la COP29 de Bakou, une voix forte s’est faite entendre pour la valorisation environnementale des ressources africaines. La Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, a pris la parole au nom du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, lors de cette réunion organisée par la Banque africaine de développement. Elle a souligné l’importance cruciale de la valorisation des richesses naturelles congolaises, vecteur de stabilité climatique mondiale.
Lors de sa prise de parole, la cheffe du gouvernement congolais a mis en avant la valeur économique sous-estimée du stock de capital naturel de la RDC. « Une valorisation adéquate du stock du capital naturel de nos États pourrait apporter d’immenses retombées économiques et financières », a-t-elle affirmé. De manière spectaculaire, les ressources de séquestration du carbone du bassin du Congo pourraient générer une valeur annuelle estimée à 55 milliards de dollars pour la région d’Afrique centrale. Ce potentiel économique inexploité pose une question cruciale : pourquoi ces ressources ne contribuent-elles pas de manière significative au PIB national ?
En 2018, cette valeur environnementale était estimée à 316,1 milliards de dollars, cependant, la contribution réelle au PIB reste faible. Une situation que Judith Suminwa Tuluka souhaite voir évoluer, exhortant les dirigeants africains à un engagement commun pour accélérer les avancées en matière de valorisation économique de leur patrimoine naturel.
Par ailleurs, ce patrimoine congolais joue un rôle clé à divers niveaux : il stabilise le climat à l’échelle internationale et régule les ressources en eau au niveau régional, tout en répondant aux besoins alimentaires et sanitaires sur le plan national. L’impact majeur de ces ressources sur le bien-être régional et mondial ne peut plus être ignoré.
Alors que le monde est confronté aux défis climatiques, la voix de la RDC appelle à l’action et à la reconnaissance de la valeur économique cachée dans ses vastes forêts. Ce message, porté avec conviction à Bakou, résonne comme un appel à la justice environnementale et à la solidarité africaine. L’Afrique, avec son potentiel naturel, se positionne non seulement comme un acteur clé, mais comme un catalyseur essentiel de l’effort global pour le climat. La réunion de la COP29 pourrait-elle amorcer une nouvelle ère de reconnaissance et de valorisation pour la RDC et au-delà ?
Source: radiookapi.net