La République Démocratique du Congo a franchi une étape significative avec l’approbation de deux nouveaux programmes par le Fonds monétaire international (FMI), apportant une bouffée d’oxygène économiquement. En effet, jeudi dernier, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a annoncé avec satisfaction cet accord qui permettra au pays de recevoir la somme colossale de 2,8 milliards de dollars.
S’exprimant à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, aux côtés du ministre d’État du Budget et du Représentant pays du FMI, Doudou Likunde a vanté ces initiatives, symbole de la détermination du gouvernement congolais à moderniser son économie. Ces fonds pourraient, selon lui, garantir un avenir prospère et durable pour la RDC en renforçant la stabilité financière et en accélérant les réformes.
Cependant, cette décision soulève des débats quant aux retombées réelles pour le pays. Le député et ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo s’est montré sceptique face à cet emprunt massif. Il critique vivement l’octroi de crédits considérables à un pays dont l’économie, affirme-t-il, ne satisfait pas aux normes du FMI et pointe du doigt un prétendu détournement de 1,5 milliard USD des fonds précédents. Pour Matata Ponyo, le FMI ne ferait qu’aggraver le sous-développement de la RDC en augmentant sa dette extérieure.
De son côté, le Représentant du FMI en RDC, René Tapsoba, défend vigoureusement l’accord en considérant ces fonds comme un outil essentiel pour la stabilisation économique et la lutte contre la pauvreté endémique. C’est une vision optimiste qui contraste avec le ton critique du député, et qui montre le clivage politique autour de ces aides internationales.
Ainsi, le futur économique de la République Démocratique du Congo reste suspendu entre espoir et incertitude, alors que le pays cherche à naviguer entre développement économique et gestion prudente de ses dettes.
Source: radiookapi.net