Les rues animées de l’avenue du Commerce habituellement ponctuées par le va-et-vient incessant des acheteurs, ont été étrangement silencieuses ce mercredi 6 novembre. La raison du tumulte imposé par le silence : une grève forte des employés des commerces indo-pakistanais et libanais de Kinshasa, dénonçant des conditions de travail qu’ils jugent inadmissibles.
Depuis quelques jours, ces travailleurs montent au créneau, exigeant non seulement l’application du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) adapté au taux de change actuel, mais également une amélioration substantielle de leurs conditions de travail. Farouchement unis dans cette quête de dignité, ils estiment que les négociations avec leurs employeurs, pourtant soutenues par diverses autorités, n’ont pas trouvé d’issue favorable.
En visite dans la matinée, le ministre du Travail s’est adressé directement à ce front de grévistes. Dans un appel empreint d’espérance, il les a exhortés à reprendre le travail dès demain jeudi, tout en promettant de persévérer dans les discussions avec leurs employeurs, espérant entrevoir une solution d’ici la fin du mois de novembre. Mais une question demeure : combien de temps encore les travailleurs pourront-ils tenir dans cet équilibre précaire entre leurs moyens de subsistance et leurs aspirations légitimes ?
Pour l’heure, les rues de Kinshasa retiennent leur souffle, pendant que ce bras de fer social éveille une fois de plus l’attention sur les droits fondamentaux des travailleurs expatriés. Une situation qui regarde au-delà des frontières du Congo, car elle résonne sur l’échiquier de la justice économique mondiale. Les yeux des médias congolais et internationaux restent rivés sur l’évolution de cette impasse, espérant que la lumière inonde davantage l’actualité en RDC et éclaire les possibles solutions d’un conflit qui transcende les simples murs de quelques boutiques.
Source: radiookapi.net
