La crise humanitaire à la prison centrale de Goma met en lumière les difficultés persistantes du système carcéral en République Démocratique du Congo. Lundi 4 novembre, le gouvernement provincial du Nord-Kivu a pris une mesure significative en remettant un important lot de vivres et de médicaments aux détenus de Munzenze, un geste qui vient répondre à une situation alarmante. Prisca Luanda Kamala, conseillère principale du gouverneur militaire, accompagnée du maire de Goma, a supervisé la distribution de ces ressources indispensables.
Avec plus de 4 000 détenus, la prison de Munzenze souffrait d’un manque criant de provisions et de médicaments depuis près de quatre mois, une crise exacerbée par le retrait de la quasi-totalité des partenaires humanitaires. Ce désengagement a laissé les pensionnaires dépendants de contributions aléatoires, souvent issues de la solidarité de leurs proches. Le directeur de la prison a salué l’intervention du gouvernement provincial, la qualifiant de réponse significative.
Cette aide, incluant 200 sacs de farine de maïs, 10 sacs de haricots, ainsi que de l’huile, du sel et de la tomate concentrée, représente une bouffée d’air pour les détenus, mais souligne également les défis à long terme. Le général-major Peter Cirimwami Nkuba s’engage à trouver des solutions pérennes pour améliorer les conditions de vie des détenus. La question du désengorgement de cette maison d’arrêt reste primordiale.
Faut-il s’attendre à une action durable face à ces problèmes récurrents ? Cette intervention donne un peu d’espoir, mais elle appelle surtout à une stratégie plus globale pour garantir l’approvisionnement continu en vivres et en soins, ainsi qu’une meilleure gestion carcérale en RDC. Le gouvernement provincial doit-il urgemment réévaluer sa politique de partenariat avec les acteurs humanitaires pour prévenir de futures crises ?
Source: radiookapi.net