L’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo se penche aujourd’hui, 31 octobre, sur le projet de loi des finances pour l’exercice 2025. Sous le regard attentif des députés, la Première ministre, Judith, s’apprête à exposer les détails de ce qui s’annonce comme un budget crucial dans un contexte où les dépassements budgétaires passés ont laissé une empreinte amère.
Le débat général qui suivra cette présentation promet d’être animé, car l’opportunité s’offre aux élus d’examiner en profondeur les erreurs du passé. Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a récemment tiré la sonnette d’alarme sur des dépassements budgétaires qualifiés d’incroyables lors de l’exécution de la loi sur la reddition des comptes 2023. Des secteurs entiers ont été privés de financement tandis que d’autres voyaient leurs allocations gonflées par des imputations mensongères.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des transferts de fonds annoncés aux provinces et aux entités territoriales décentralisées (ETD) n’ont jamais eu lieu, et des dépenses d’urgence ont excédé de 51% les prévisions budgétaires. Le programme PDL-145 T, avec ses 88 milliards de dollars non certifiés, souligne le gouffre entre l’intention et l’action budgétaire. Kamerhe a exprimé sa perplexité face à une dette astronomique de 450 milliards de francs congolais et s’est interrogé sur la véritable priorité de l’État congolais.
Ce projet de loi buget 2025 sera scruté à la loupe, et les députés devront naviguer entre ambition et rigueur pour éviter la répétition des erreurs passées. La transparence et la diligence seront essentielles pour restaurer la confiance du public qui se questionne sur la gestion des ressources nationales. En fin de compte, où doit se situer la priorité budgétaire de l’État congolais ?
Source: radiookapi.net