À Kalemie, chef-lieu du territoire de Kalemie en République Démocratique du Congo, une colère grondante secoue la population locale. Mercredi 30 octobre, les habitants de Kabimba sont descendus dans la rue pour manifester contre la société GLC, accusée de piller les ressources locales sans en retour ni reconnaissance ni contribution au développement communautaire. Cette mobilisation citoyenne, orchestrée par la société civile locale, dénonce une exploitation unilatérale qui laisse un goût amer aux riverains.
Kisika Lumumba, le coordonnateur de la société civile forces vives du territoire, explique que depuis 2023, GLC résiste à toute initiative collaborative avec la communauté. Inexorable, la société a refusé de parapher un protocole d’accord ouvrant la voie à des projets socio-économiques vitaux : l’adduction d’eau potable promise pour novembre 2023, l’arrivée de l’électricité en mars 2024, l’asphaltage attendu de la route principale pour juillet 2024, et le soutien aux activités artisanales prévu en janvier.
Face à ce silence assourdissant de GLC, la société civile a opté pour une démarche radicale en marchant pour faire entendre sa voix. Un mémorandum résumant les attentes et frustrations de la population a été remis à l’administrateur local, scellant l’insatisfaction de toute une communauté. Des témoignages confirment que la manifestation s’est intensifiée devant l’entrée principale de GLC, nécessitant l’intervention musclée des forces de l’ordre qui ont dispersé la foule par des tirs de sommation.
Le mutisme de la société GLC perdure; elle reste injoignable pour répondre aux doléances pressantes des habitants de Kabimba. Ce silence, couplé au ressentiment des habitants, pose une question cruciale : jusqu’à quand la situation restera-t-elle sans solution ?
Cette crise en RDC souligne un problème récurrent d’exploitation des ressources où les promesses non tenues attisent la colère sociale et appellent à des changements structurels urgents.
Source: radiookapi.net