Deux mois après la rentrée scolaire 2024-2025, la communauté éducative de la République Démocratique du Congo se retrouve dans une situation complexe et polymorphe. Alors que les syndicats tels que le SYECO pressent pour une reprise effective des cours, les dissensions persistent parmi les enseignants, notamment autour des revendications salariales.
Le Nord-Kivu, et particulièrement la ville de Goma, illustre cette division. Malgré l’appel clair du SYECO, de nombreux établissements restent désertés par les enseignants, conditionnant leur retour à l’octroi d’un salaire mensuel de 500 USD. Par contraste, les villes de Beni et Butembo connaissent une reprise des enseignements, fructueuse suite aux discussions fructueuses entre le maire et les acteurs éducatifs et civils.
La grève reste toutefois endémique au Sud-Kivu, menaçant l’année scolaire 2024-2025. Du côté de Matadi, au Kongo-Central, la situation se dessine en clair-obscur. Les élèves se heurtent à des salles de classe souvent vidées de leur personnel enseignant, une conséquence d’une levée de grève qualifiée d’irrégulière par certains acteurs syndicaux.
Sur une note plus positive, les enseignants du Tanganyika annoncent la reprise imminente des cours, tout en plaçant le gouvernement face à un ultimatum de trois mois, implicitement menaçant d’un retour à la grève si leurs demandes ne sont pas satisfaites.
Quant aux provinces du Maniema, Haut-Katanga, Tshopo, ainsi que le Grand Équateur jusqu’à l’espace Kasaï, les cours semblent se dérouler normalement, malgré quelques poches de résistance. Cette situation disparate pose la question : l’éducation en RDC peut-elle efficacement se soustraire aux tensions sociales et économiques actuelles ?
Entre revendications salariales et volonté d’instruire, le paysage éducatif congolais balance, tel un funambule, entre espoir et incertitude dans une République en pleine mutation.
Source: radiookapi.net