Le Fonds de réparation des indemnisations des victimes des activités illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO) pourrait bien être le levier nécessaire pour résoudre la crise énergétique qui paralyse Kisangani depuis des années. Lors de l’inauguration de l’aéroport international de Bangboka, le député national Theovel Lotika Likwela a exprimé sa confiance en la capacité du FRIVAO à financer la rénovation cruciale de la centrale hydroélectrique de Tshopo.
Cette centrale historique, construite en 1954, est au bord du gouffre technologique, fonctionnant à peine avec 5,1 MW alors que ses besoins dépassent les 45 MW. Une situation précaire illustrée par un seul groupe encore opérationnel, tandis que les autres sont en sommeil ou totalement obsolètes.
Conscient des enjeux, le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, a promis de faire avancer les négociations avec le FRIVAO. Cela pourrait se traduire par un accord imminent, apportant une aide financière indispensable pour non seulement rétablir mais augmenter la capacité à 50 MW. Un bond en avant vital pour une ville prise au piège de l’obscurité, impactant non seulement la qualité de vie de ses habitants mais également son développement économique.
Le FRIVAO avait déjà desserré les cordons de sa bourse pour 9 millions USD, ce qui avait permis des réparations d’urgence mais insuffisantes. Le plaidoyer des élus locaux, soutenu par le Chef de l’État, ambitionne d’obtenir un financement massif et définitif. « Le temps n’est plus aux demi-mesures », a souligné Theovel Lotika Likwela. Cette perspective optimiste pourrait voir Kisangani dépoussiérer sa marge de manœuvre énergétique dès la semaine prochaine.
Avec un projet de réhabilitation sur les rails, Kisangani pourrait enfin entrevoir la lumière au bout du tunnel. Cette évolution est cruciale dans une région où les infrastructures énergétiques sont synonymes de croissance économique et de développement durable.
Source: radiookapi.net